Informations
Date : 13/12/2003 à 19h30
Salle : Elysée Montmartre - Paris
Adresse : 72 Boulevard de Rochechouart - 75018 Paris
Accès : métro Anvers ; Bus 54, 56 ; Parking Anvers juste en face de la salle
Nombre de places : 500-600
Site : http://www.elyseemontmartre.com
Durée : environ 2 heures
Orphanage
première partie
Origine : Pays-Bas
Line-up : George Geoffrey Oosthoek
(grunt), Rosan van der Aa
(chant féminin), Guus Eikens
(guitare, chant additionnel), Lasse Dellbrügge
(claviers), Remko van der Spek
(basse), Sureel
(batterie)
Genre : doom/death metal mélodique
Playlist :
By Time Alone
(By Time Alone)
Inside
(Inside)
The Prophecies of Fame
(Driven)
Behold
(Inside)
The Sign
(Inside)
Black Magic Mirror
(Driven)
Chameleon
(Oblivion)
At the Mountains of Madness
(At the Mountains, By Time Alone)
Five Crystals
(At the Mountains, By Time Alone)
Within Temptation
Origine : Pays-Bas
Line-up : Sharon den Adel
(chant), Robert Westerholt
(guitare, grunt additionnel), Rudolf Adrianus Jolie
(guitare), Jeroen van Veen
(basse), Stephen
(batterie), Martinus Johannes Everardus Spierenburg
(claviers)
Genre : doom/gothique metal
Playlist :
Intro
(Mother Earth)
Deceiver of Fools
(Mother Earth)
Caged
(Mother Earth)
Orff
(inédit)
Candles
(Enter)
Mother Earth
(Mother Earth)
Running up that Hill
(reprise de Kate Bush)
Enter
(Enter)
Our Farewell
(Mother Earth)
Jane Doe
(inédit)
The promise
(Mother Earth)
Never Ending Story
(Mother Earth)
Rappels :
Deep Within
(Enter)
Ice Queen
(Mother Earth)
Le Concert
Un concert plein de bonheur en perspective avant Noël. D'ailleurs, sur la route il y a foule. Du coup, on arrive beaucoup plus tard que prévu au parking qui est marqué complet. Ouf, complet à une place près qu'on s'empresse de prendre.
Il y a déjà foule mais on arrive quand même à bien se placer dans la salle. La première partie est bien mystérieuse, ni les billets ni le site de Garance Productions ne nous ont révélé le nom du groupe. Par contre, le décor oui : dans le fond de la scène est dressé une bannière au nom d'Orphanage, groupe hollandais très peu connu en France
(leurs CD sont d'ailleurs introuvables dans notre pays et indisponibles aussi chez notre fournisseur de vpc hollandais préféré). On va bien voir ce que ça va donner.
Les lumières de la salle s'éteignent, ça commence ! Orphanage s'installe et dès le début le public est conquis. Le chant est partagé entre un grunter, George Oosthoek, et une chanteuse
(plutôt soprano), Rosan van der Aa. Les deux types de chant se marient très bien et les chansons laissent place à la fois à des passages avec un seul type de chant et aux refrains où les deux s'en donnent à coeur joie et sont accompagnés parfois du guitariste qui se défend bien. En plus de chanter, Rosan danse de façon lancinante, ce qui va très bien dans le style. Effectivement, elle est pas là pour faire potiche. Quand la musique s'emballe et que la batterie parle, les deux chanteurs se penchent et nous font admirer leurs longs cheveux tournoyants. Ouïe, j'ai mal pour leurs cervicales. Je suis sous le charme, c'est la meilleure première partie que j'aie jamais vue. On pourrait presque croire que c'est le groupe de tête d'affiche tellement le public les ovationne. La chanson "Chameleon" est géniale avec plusieurs passages a capella avec les trois chanteurs, le mélange des voix est détonnant. Ils déclament :
« You're hiding behind the face of your victims
An imitation of the ones you killed
Afraid...
To see yourself in the mirror (the mirror lies !)
Afraid...
To be yourself in real life »
Encore, encore ! Quoi déjà la pause ? Après c'est Within Temptation ^^. Quelle chance qu'ils passent encore en France alors qu'ils ont déjà fait un concert il y a un mois au pays de Mickey à Paris.
Le rideau de la scène a été tiré. C'est long.
Quand le rideau ré-ouvre, je comprends pourquoi c'était si long : ils ont installé un super décor. Au fond, des arches avec des volutes et une petite estrade avec balcon ; de chaque côté, des statues d'anges. Ca me fait penser au clip de la reprise de "Running up that Hill". Pourtant c'est la tournée Mother Earth, je m'attendais plutôt aux grandes plantes en plastique comme j'avais pu le voir sur des photos d'autres concerts. On verra bien.
Fumigènes et la musique commence. C'est le morceau sobrement appelé "Intro" qui précède "Deceiver of Fools". Mais toujours pas de Sharon sur scène. Enfin si, là on l'entend mais on la voit pas encore. Ah les miracles des micro sans fil ^^. Elle apparaît tel un ange, dans une robe blanche dont elle a le secret. Le public n'a pas besoin de plus pour exulter. Et ça sera comme ça pendant tout le concert. Vient un morceau que je ne connais pas du tout. Il s'agit de "Orff" qu'on pourra retrouver sur leur prochain album prévu pour 2004. J'observe bien la scène, il y a deux grosses caisses noires qui m'intriguent. A quoi ça peut bien servir ? Voilà la réponse : "Mother Earth" arrive et les plantes géantes poussent en sortant des caisses. C'est assez amusant. A la fin de la chanson, elles sont remballées et on enchaîne sur "Running up that Hill", reprise d'une chanson de Kate Bush qu'on devrait aussi retrouver sur le prochain album. C'est vraiment chouette tout ça. Un peu plus tard, Sharon, toujours souriante, commence à chanter "Our Farewell", dont le refrain est repris par toute la salle en choeur. A la fin de la chanson, Sharon disparaît, la musique continue sur une chanson que je ne connais pas non plus : "Jane Doe"
(aussi sur le prochain album). Les personnes collées à la scène se retournent et font signe à tout le monde de se tourner et de regarder le fond de la salle. Ah, les méchants qui étaient dans la confidence, c'est pas sympa. Sharon fait une apparition au balcon du fond au dessus du bar. Elle est vraiment belle avec ses longs cheveux un peu bouclés. Elle réintègre la scène avec les autres musiciens pour la suite. Et d'ailleurs on approche de la fin. En rappel, "Deep Within", qu'il aurait été dommage de ne pas chanter avec les membres d'Orphanage. Il faut savoir que les deux groupes se connaissent bien et ont l'habitude de faire des tournées ensemble. D'ailleurs George, grunter d'Orphanage, chante sur "Deep Within" dans la version CD. Voilà Sharon et George lancés dans une joute vocale, et Robert, le guitariste de Within, fait pâle figure avec ses grognements qui tiennent pas la route. Un dernier tour de chant avec "Ice Queen", et c'est fini.
Within Temptation nous a montré qu'ils n'étaient pas vraiment du genre "les petits oiseaux qui gazouillent, les jolies petites fleurs" ; c'est assurément un groupe de metal. On espère voir Orphanage de nouveau en France
(en effet, c'était leur premier concert en France et ils ont beaucoup apprécié et été appréciés). D'ailleurs, on les croise en sortant de la salle. Ils attendent Georges dans l'entrée de l'Elysée. Ils ont l'air fatigués. Et nous aussi.
Vraiment, un beau cadeau de Noël.
