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Concerts : 19/10/2003 HeadLine - Symphony X à L'Elysée Montmartre

Informations

Date : 19/10/2003 à 19h00
Salle : Elysée Montmartre - Paris
Adresse : 72 Boulevard de Rochechouart - 75018 Paris
Accès : métro Anvers ; Bus 54, 56 ; Parking Anvers juste en face de la salle
Nombre de places : 500-600
Site : http://www.elyseemontmartre.com
Durée : environ 2h30



HeadLine

première partie
Origine : France
Line-up : Sylvie Grare (chant), Didier Chesneau (guitare), Christophe Babin (basse), Aymeric Ribot (claviers), Dirk Verbeuren (batterie)
Genre : metal progressif/heavy
Playlist :
The Time Of Lord (Escape)
Sad Clown (Escape)
The Call (Voices of Presence)
Getting Down To It (Voices of Presence)
Last Will (Voices of Presence)
Exorcise Me (Duality)
Bereft Of Sky (Duality)



Symphony X

Origine : USA
Line-up : Russell Allen (chant), Michael Romeo (guitare), Michael LePond (basse), Michael Pinnella (claviers), Jason Rullo (batterie)
Genre : metal progressif/symphonique (enfin comme vous voulez)
Playlist :
Inferno (The Odyssey)
Wicked (The Odyssey)
Evolution (V)
Communion and the Oracle (V)
King Of Terrors (The Odyssey)
Out Of The Ashes (Divine Wings Of Tragedy)
The Accolade 1 et 2 (Divine Wings Of Tragedy et The Odyssey)
Smoke and Mirrors (Twilight In Olympus)
Sea Of Lies (Divine Wings Of Tragedy)
Of Sins and Shadows (Divine Wings Of Tragedy)
Rappel :
The Odyssey (The Odyssey)


Le Concert

Nous (Karasu et moi) voilà pour la deuxième fois à attendre sur le trottoir devant la façade de l'Elysée Montmartre (un peu en retard sur les prévisions puisque j'ai oublié de tourner à un feu, du coup on a dû refaire un ti tour pour aller au parking souterrain). Il y a toujours cet immonde Pikachu obèse pendu au plafond du stand qui vend tout et n'importe quoi en face de l'Elysée. J'essaie de faire parler Karasu, mais comme à son habitude il est pas prolixe.
Rentrer dans la salle c'est toujours le même cinéma : on se fait un peu écraser et piétiner, on montre son billet, on passe à la fouille, on fait contrôler son billet, on se précipite dans l'escalier raide en récupérant flyers et articles promotionnels au passage, tout ça pour arriver où on veut dans la salle. Enfin, je dis ça, mais c'est quand même bien d'être placé où on veut. Pas trop près pour pas être écrasé et prendre des pogoteurs dans la tête, pas trop loin pour bien voir, et au milieu pour bien entendre. Le tout est une question de stratégie.
C'est pas encore l'heure alors il faut s'occuper en attendant. Je me prête à mon petit jeu favori : regarder comment sont les autres spectateurs et comment ils se comportent. Je suis servie : une bande de 4 petits rigolos viennent de prendre place à côté de nous (je précise qu'il n'y a pas de place assise à l'Elysée Montmartre). La panoplie parfaite du "petit con" : ça parle fort, ça dit des conneries, ça montre du doigt, ça se vante. D'un coup, l'un d'entre pointe du doigt la décoration du plafond : celui-ci éclairé par une lumière rouge tamisée est orné de sculptures style baroque/roccoco (pas surchargé) ; on y voit des volutes, des rosaces, et des têtes. "Oh, regarde !", s'exclame l'abruti de service, "ils ont même mis des Medusa au plafond pour Symphony X !" (Symphony X a fait beaucoup d'albums autour de la mythologie et de l'Antiquité ; du coup, une de leurs chansons s'appelle Eyes of Medusa). Je vous laisse juger de la pertinence de ce pauvre enfant. Comme si le staff de l'Elysée allait changer le plafond suivant le concert...
Ca commence ! En première partie, on a droit pour une (rare) fois à un groupe français : HeadLine. Personnellement, je connais pas. Même pas de nom. Pourtant ils ont déjà 4 ou 5 albums à leur actif. Ca me passionne pas trop, un peu trop répétitif (o.O je dis ça alors que je suis fan d'électro-accoustique et du courant minimaliste (autrement appellé musique répétitive)). En fait, c'est un peu longuet (les chansons pas la durée de la première partie). Et puis le groupe de petits cons est assez pénible. Et ça piaille et ça piaille et ça se moque. On a beau pas apprécier un groupe, on lui doit le respect (très important le respect des artistes ET des autres spectateurs qui ont AUSSI payé leur place). Je n'hésite pas à leur adresser des regards foudroyants dès qu'ils se mettent à parler. Apparemment, ils ne comprennent pas. Curieusement, la chanteuse de HeadLine, pourtant Française, pendant un concert en France, parle en anglais au public. Et à côté de ça, les groupes étrangers font toujours un effort pour caser deux trois expressions en français quand ils sont là. Vraiment... ya des trucs qui s'expliquent pas. Par deux fois, le claviériste sort sa guitare à touches, ça fait un peu de spectacle.
La pause. J'en profite pour dire ma façon de penser aux petits cons d'à côté. Je m'incruste dans la conversation pour leur dire qu'une salle de concert c'est pas un salon de thé où on papote avec ses copines. Du coup, ça les a cassé dans leur élan et ils savent plus quoi dire. Ils s'écartent un peu. C'est mieux pour leur santé ^^.
Pendant ce temps, sur scène, les roadies s'activent. En fond, une grande bannière en tissu Symphony X. Ya toujours ce petit ventilateur posé sur une console à l'avant de la scène qui m'intrigue : personne ne s'en est encore servi. Un roadie fait des tests sur une lumière rouge pour éclairer un visage par en-dessous : frissons en perspective.
Et c'est reparti. J'ai les larmes qui me montent aux yeux tellement je suis émue de voir Michael Romeo (guitare et incontestablement leader du groupe) et Russell Allen (chant). C'est un peu bête comme réaction mais je peux pas m'en empêcher. Tiens, le ventilateur est en route, et juste en face : Michael Romeo, les cheveux dans le vent. On voit à peine Jason Rullo derrière la batterie ; faut dire qu'il est pas très grand, enfin la batterie est pas si grosse que ça non plus. Russell porte une chemise dans le style que j'appelle Maghreb (vous savez, ces chemises sans bouton, fendues en haut, avec des broderies). C'est un vrai moulin à paroles : non seulement il chante, mais il parle aussi beaucoup. Il parle des concerts précédents, notamment celui d'il y a 6 mois dans la même salle en première partie de Stratovarius, il blague, il répond au public. Vraiment très sympa. C'est fou les notes qu'il arrive à faire sortir de ses cordes vocales. Ca doit être en partie pour ça que ses amis et admirateurs le surnomment "Sir". A sa droite (donc à notre gauche), Michael Romeo enchaîne morceau sur morceau sans particulièrement d'effort. Il est rapide le bougre. A la gauche de Russell (donc à notre droite, vous suivez ?), on retrouve Michael LePond à la basse. Je dois avouer que j'ai surtout regardé Michael Romeo et Russell Allen, les deux têtes du groupe. C'est vrai qu'en général, on s'intéresse surtout au chanteur et au guitariste. C'est un peu dommage. Vient le moment où Russell fait le méchant dans King of Terrors avec la lumière rouge. Ca rend bien ^^. Au premier rang dans la foule, quelqu'un brandit un masque (les masques de théâtre antique : un triste, un joyeux, sont l'un des symboles du groupe ; on les retrouve d'ailleurs sur toutes les pochettes de leurs albums). Des fois, même souvent, ça pogote. On avait prévu ça : grosses chaussures et l'envie de massacrer tout ce qui passe trop près. Du coup, cette fois-ci, on a massacré les pogoteurs de passage. Vous avez remarqué comme ça détend le dos de donner des coups de pied ? Essayez la prochaine fois, vous verrez.
Puis vient le moment du rappel. Mais que vont-ils jouer ? Ah, c'est sûr, on est pas volés : ils jouent "The Odyssey", morceau de 25 minutes. Que du bonheur. Puis c'est les adieux. Ils saluent. Jason Rullo envoie ses baguettes dans la foule.
On prend le chemin du retour, des notes encore plein la tête. Le périph de Paris est dégagé. On est heureux. On va bien dormir ce soir ^^.

Yadana

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