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Contes Spalliens : Chapitre 25 - Au taf !

Elminster s'était couché plutôt tard (après le levé du soleil) mais il avait l'habitude. Aussi réussit-il à se lever avant beaucoup de monde et quand il sortit de chez lui (une chambre discrète dans la Ville Haute, une planque tranquille) les rues étaient plutôt désertes ; tout le monde avait eu une nuit agitée, et la plupart de ceux qui étaient debout n'avaient tout simplement pas dormis.
Il décida de se rendre d'abord au Foyer (nom des temples de Naïs) pour se faire soigner ses brûlures d'hier soir, puis de se rendre aux nouvelles concernant les 'opposants' présents dans son secteur. Il n'avait encore eu aucune consigne d'en haut, mais il ne s'en faisait pas trop car il avait de toute façon un contact prévu le soir même pour récupérer les grenades, il en profitera pour acheminer la carcasse du tank qu'il a déjà réussi à se procurer (et qu'il avait caché dans une vieille grange avec l'aide des Fous (nom qu'on donnait généralement à la bande de Valana))*.

En arrivant au temple il se mêla aux civils qui venaient se faire soigner, mais se débrouilla quand même pour arriver, l'air de rien, entre les mains du Maître Gardien, ce qui lui évita d'avoir à s'expliquer sur l'origine des blessures et de bénéficier gratuitement d'une guérison rapide.
Ceci fait, il se dirigea vers la taverne dite du Casque de Vin, stratégiquement placée à la sortie de la caserne du palais. On y trouvait principalement des gardes du Prince, mais ceux-ci étaient relativement bien au courant de ce qui se passait dans l'armée, les deux corps étant plus ou moins liés. Malheureusement pour Elminster, la taverne avait été endommagée et était fermée ; il se décida donc à descendre un peu plus le flux des gardes, mais le manque d'activité générale finit par le faire sortir des murs pour aller sur la grande route.

Là, il y avait plus de monde, mais c'était surtout des réfugiés qui arrivaient des régions vraiment sinistrées. La plupart était plutôt chargé, ce qui démontre une certaine hésitation à la fuite, donc le temps de faire ses bagages, très peu avait l'air d'être blessés et d'être partis dans la hâte. Il y avait cependant beaucoup d'informations à glaner, peut-être même plus que dans la taverne. Mais comme arrêter tout le monde et poser des questions idiotes (du genre :'Vous avez vu quoi comme monstre ? Ils étaient combien ?') fait vraiment trop héros en cherche d'aventure, il alla directement vers quelqu'un dont c'était le métier, une vieille connaissance, Mod Lamangouste, journaliste au 'Bris du Dévaloir'.

L'homme en question était en train de noter les propos d'un (ex ?) propriétaire terrien, avec un air compatissant aussi vrai que l'amitié d'un Rouge (à force on finissait par laisser le 'dragon' de côté).
Elminster attendit qu'il disparaisse abruptement derrière un chariot, une fois le filon actuel épuisé, pour lui sauter dessus.
- Bonjour M. Lamangouste.
- Je vous ai déjà dit que ce n'était pas mon vrai nom. Qu'est ce que vous voulez ? Pouvez pas attendre l'édition de deux heures ?
- Ben non, vos presses sont dans les Carrés, en bas. Le temps que ça remonte, en tenant compte que ça va sortir en retard à cause de la situation actuelle, on ne l'aura pas avant trois heures. Et puis, étant donné qu'il est déjà une heure et demi, votre article n'y sera pas.
- Quoi ! Déjà une heure et demi ? Et mmmerrrddeee... ». Et le ragoteur partit en courant vers la ville basse. Ils étaient payés à la ligne, rater une édition, c'était rater de l'argent.

Voilà une bonne chose de faite, reste plus qu'à attendre que l'édition de deux heures remonte jusqu'à lui et il aura tous les mouvements de troupes connus.
Pour l'instant son estomac lui rappela qu'il lui fallait manger. Une bonne idée, trouva-il, surtout que les auberges situées aux portes de la vieille ville étaient assez quotées. Il laissa cependant les plus accessible car elles étaient déjà remplies de monde et se décida à alléger un peu sa bourse pour être au calme.
Il faisait traîner son digestif quand le marchand ambulant de journaux passa devant la terrasse du restaurant, ça tombait bien, le fauteuil était confortable. Il passa rapidement les articles sur la situation de la ville et les fumeuses hypothèses que les journaleux avaient brodés à partir de ce qu'ils avaient arraché des mages et savants et se concentra sur celui de l'ami Lamangouste (qui était vicieux et sans scrupules, mais presque dénué d'imagination).
D'après les rumeurs qu'il y avait rassemblé, trois zones semblaient soumises à de violents combats entre deux groupes non identifiés, les villes et villages s'y trouvant étant piétinés par la mêlée. Le nombre de réfugiés serait environ de 100 000 personnes, tous semblant fortement frappés par la puissance des attaques, d'après certains la terre elle-même tremblait à plusieurs kilomètres des combats. Ceci semble d'ailleurs se déplacer à grande vitesse. L'armée s'est déployée le long de la côte... blablabla... Ah ! Là.
« L'Archimage Cred, dirigeant du Collège de Magie de la Côte Ouest, a lui-même pris part au combat pour protéger Puben. Il a, à lui seul, détruit entre 10 et 20 de ce que l'on appelle déjà des 'oiseaux barbelés', que l'on pourrait qualifier de méchants de l'affaire... blablabla... ».
Au moins une bonne chose de faite. Maintenant, il savait à qui s'adresser pour récupérer les carcasses. Il n'avait vraiment pas envie de négocier avec l'armée, cela l'aurait obligé à faire intervenir le Prince et il en aurait été le débiteur, alors qu'entre mages ...

Bon d'accord, entre mage et Archimage...

Enfin il n'irait pas tout de suite, d'abord il attendra d'être sûr qu'il doive bien tout nettoyer, soit les instructions du soir. Pour l'instant, il lui fallait se ressourcer un peu, et vérifier son lance projectile, qui dévie un peu à droite.


* Grand sondage !
Vous préférez les parenthèses à répétition, comme ici, ou les astérisques abîmaux, comme dans le chapitre 21 ?
Répondez vite sur le forum.
(Comme ça je verrais qui me lit)

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