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Les Novices : Livre I - Chérubins sanglants (partie II)

Le vampire et son âme


Un


Kurt reprit connaissance, il était couché sur un lit somptueux, aux draps brodés de fil d'or, il se sentait faible, et il avait le cou qui lui brûlait. Il se souvint des deux filles de joie et de ce qu'il avait ressenti en sentant leurs baisers brûlants sur son cou. Mais où était-il ? La chambre était si grande, les décors si fins et si riches. Le lit sur lequel il était couché était lui-même une oeuvre d'art. Était-ce un rêve ?
- Non, répondit la comtesse qui était assise au coin du lit à baldaquin.
Kurt sursauta, il ne l'avait pas remarquée, il était même sûr qu'elle n'avait pas été là à son réveil. Elle se tenait droite sans aucune expression, elle était merveilleuse et Kurt oublia de se poser d'autres questions. La comtesse lui souriait enfin, illuminant de plus en plus la pièce, Kurt trouva la force de se redresser.
- Ma servante m'a informée de votre venue, moi aussi, j'avais hâte de vous revoir, annonça-t-elle de sa voix finassée. Elle s'approcha, dépliant son corps comme un animal, vers lui.
- Où... J'étais en compagnie de deux jeunes filles, je crois..., essaya-t-il de se rappeler.
La comtesse rit alors, elle rejeta la tête en arrière, et rit, c'était un rire mauvais, emprunt d'une sorte de folie que Kurt ne distinguait pas, elle riait si fort, on aurait dit que sa voix se reflétait aux parois du mur et le transformait en écho, c'était atroce, la comtesse perdit de sa beauté. Puis elle s'arrêta net et redevint celle qu'il aimait.
- Je ne suis pas aussi fragile, dit-elle.
Elle lisait dans ses pensées.
- Vous n'attendez tous qu'une chose. Tu ne souhaites qu'une chose : ce soit que je t'appartienne, c'est de m'apprivoiser.
Elle s'approcha encore plus près de lui et l'embrassa. Tapies dans l'ombre, les deux autres filles rageaient fermement, elles le voulaient pour elles seules, mais la comtesse en avait décidé autrement comme toujours.
La comtesse dégrafa sa chemise d'un seul coup de griffe, Kurt n'y prêta aucune attention. Elle embrassa ensuite son corps ferme et descendit plus bas, encore plus bas, Kurt ferma les yeux, il se laissa faire.
La comtesse avide, déboutonna son pantalon, Kurt croyait entendre les deux autres filles glousser, elles étaient impatientes que cela arrive, mais qu'est-ce cela?
Kurt ouvrit les yeux, inquiet, il se redressa pour regarder ce que faisait la comtesse, elle montra ses crocs, Kurt écarquilla les yeux. Pas ici...
- Non ! hurla t-il.
Elle le mordit. Kurt hurla de douleur et dans sa détresse, il cracha du sang, sa tête rencontra l'oreiller en velours noir, il se rendit compte que tout était noir, que ça l'avait toujours été. Il vit le vrai visage de la comtesse, défigurée par le plaisir, elle n'avait rien d'humain, sa bouche était maculée de sang, le sien.
- Le sang des Adonis est depuis la nuit des temps le plus doux et le plus savoureux, dit-elle d'une voix qui n'avait plus du tout l'air charmant, elle ria comme tout à l'heure.
Kurt haletait, il essayait de respirer et de se persuader qu'il faisait un mauvais rêve, mais lorsqu'il redressa la tête pour regarder le flot de sang qui jaillissait d'entres ses cuisses il pleura comme un enfant, ça lui faisait mal.
- On raconte dans de vieilles légendes, que faire l'amour à un Adonis en sang peut apporter la fertilité que toutes nous attendons. Les femelles goules, il est vrai, ne peuvent donner la vie et les vampires à sang chaud nous préfèrent les humains.
La comtesse releva sa robe légère en mousseline rose tâchée déjà par le sang innocent. Kurt aurait voulu mourir au lieu de sentir ce monstre sur lui, il avait atrocement mal à présent qu'elle s'empalait sur son vit meurtri mais curieusement vigoureux.
- Tu l'as toujours souhaité, n'est ce pas ?, demanda-t-elle, avant que je t'accorde ma vie, la beauté éternelle, il faut bien que je fasse ceci pour te garder tel que tu es, innocent et fragile, comme l'humain que tu es, je ne veux pas d'un vulgaire damné qui m'obéira aveuglement, je veux de la haine sous mon toit, je veux de l'amour, des larmes blanches comme du cristal, et je veux enfanter.
Sa voix semblait lointaine lorsqu'elle s'approcha pour le mordre, Kurt se sentit mieux, il planait de nouveau dans un monde insensé, un monde fait à son image, un monde pour lui et sa soeur, ensuite c'était le malaise, la comtesse avait arrêté, maintenant, elle présenta son sein sanglant à sa bouche, il en fut écoeuré, mais pour une envie qu'il ne put comprendre, il happa la chair maudite et se mit à boire avec avidité sous les éclats de rire de ces trois monstres.


Deux


Kurt ouvrit les yeux, il avait l'impression d'être mort, pourtant son coeur battait toujours sous sa chair, il n'avait plus mal, mais il avait soif, cela le torturait, sa gorge était un puits profond asséché. Il considéra un moment l'endroit où on le retenait prisonnier, c'était sombre, mais il voyait à merveille, et... Kurt fit glisser sa main jusqu'à son bas ventre, il fut soulagé de constater qu'il n'avait pas été dépossédé de ce qui le rendait si fier d'être un homme... Un enfant, il s'assombrit de nouveau, il avait toujours voulu être un homme, mature, être débarrassé de cet air si sage, si enfantin. Il ne reverra plus sa mère, ni sa chère Cassie, ni même Mademoiselle de Valwade.
- Comtesse !, se surprit-il à rugir, comtesse !, recommença t-il plus fort, il se leva pour se diriger vers la porte en fer du cachot. Mais quelque chose tapi dans l'ombre l'effraya, un grognement qui n'avait rien d'humain, ni de vampirique, non, cela ressemblait à un animal, un grand animal, ses yeux luisaient de fureur dans le noir obscur, ils étaient jaunes. L'animal se posta devant la porte, il avait des ailes immenses munies d'écailles grises. Kurt ne les distinguaient pas vraiment, mais il se persuada les avoir vues. La bête voulait visiblement l'empêcher de sortir. Kurt se ravisa, il retourna s'asseoir dans son coin, assoiffé. Mais de quoi ?
La bête cessa de grogner, il sentait tout comme Kurt une autre présence. Ce n'était pas un vampire, puisqu'il sentait l'odeur et la chaleur de sa chair, mais il ne pouvait lire dans ces pensées comme le faisait la comtesse, peut-être qu'il n'était pas prêt.
- Qui est là ?, demanda-t-il, j'ai si soif que je pourrais vous occire sur-le-champ.
La bête gronda violemment ce qui fit sursauter Kurt.
- Je n'ai pas bougé, assura-t-il. L'animal se calma d'un coup. Kurt sentit sa soif s'accentuer, il se dressa comme un loup qui avait repéré sa proie, il y avait du sang, du sang qui était sur le point de s'écailler. Puis il s'étonna d'entendre la bête penser. Ne l'approchez pas !...
Kurt se calma lorsqu'il se remit à grogner.
- Calme-toi !, ordonna sans colère une voix, c'était une femme, une voix que Kurt avait sans doute connu puisqu'elle lui rappelait quelque chose.
La bête obéit, comment une femme pouvait-elle contrôler une telle créature ?
- Qui êtes vous Madame ?, demanda Kurt calmé, mais toujours attiré par l'odeur du sang.
- Vous ne devez rien savoir.
Il n'insista pas.
- Qu'est-ce que cette créature ?, demanda-t-il alors intrigué par les origines de la bête.
- C'est une gargouille, il est très gentil lorsque l'on le connaît mieux, c'est la comtesse qui lui a ordonné de ne pas vous laisser sortir, il lui obéit comme nous tous.
- Vous a-t-elle demandé de m'apporter du sang ?
- Non, mais je ne suis pas les autres, répondit-elle.
Kurt la voyait s'approcher, une capuche lui cachait le visage. Elle tendit le verre rempli de sang tiède.
- Buvez vite !, ordonna-t-elle toujours sans aucune colère.
Kurt attrapa le verre et le vida entièrement, puis il s'affala à terre repu, il souriait.
- Je vous en apporterai tant qu'il faudra jusqu'à ce qu'elle vous relâche, prévint l'inconnue, la gargouille grogna, en total désaccord avec elle.
- Fais silence je te prie !, lui chuchota-t-elle, et il se tût.
Kurt trouva cela très drôle, une gargouille se laissant dominer par une simple humaine, une femme !
- Pourquoi m'aider ? Je suis devenu un monstre de surcroît, dit-il.
- Je vous remercie en vous aidant.
Kurt ne comprenait pas, mais elle lui apporta pendant six nuits de quoi se nourrir toujours sous les yeux attentifs de la gargouille. Cependant, Kurt n'arriva pas à lire dans ses pensées; soit elle n'a rien dans la tête, soit elle se protège, conclut-il.
A la septième nuit, la comtesse fit elle-même sortir Kurt du cachot accompagnée de Clémence et de Stéphanie qu'il ne fut pas surpris de voir. Mais elles furent stupéfaites de le voir aussi frais, il avait un teint magnifique.
- Qui t'as nourri ?, demanda la comtesse étonnée.
- Je me suis nourri des rats qui traînaient dans le cachot, répondit-il.
Elles riaient de bon coeur.
- Des rats !, répéta la comtesse.


Trois


Il chassait seul, mais en dehors de son comté, car il avait peur de faire du mal à ceux qu'il avait connu. Cela faisait trois semaines qu'il était devenu un prédateur mort, et il pensait à sa famille. Il n'avait plus revu celle qui l'avait nourri dans la tour, ni la gargouille. Kurt dormait dans un grand cercueil en satin, il avait du mal à oublier le ciel, les matins pluvieux ou ensoleillés, parfois, il pleurait loin des trois autres vampires, ces putains qui lui avaient tout volé.
Un soir, alors qu'il était rentré plus tôt que d'habitude, il trouva Clémence, la comtesse et Stéphanie assises à la grande table, réservée d'antan aux banquets.
- Veux-tu te joindre à nous ?, demanda Clémence.
- Que fêtez-vous ?, demanda Kurt.
- Nous allons manger, répondit Stéphanie.
La servante que Kurt avait aperçu un jour dans le jardin, se présenta mal à l'aise, un plateau à la main, Kurt ne lisait rien en elle, il sût que c'était elle qui l'avait aidé, il était heureux, mais ne laissa rien paraître pour que les autres ne se doutent de quelque chose.
- Assieds-toi !, invita la comtesse.
Il prit place loin d'elles.
- Tu ne te décides toujours pas à nous adresser la parole ?, demanda Stéphanie en se moquant de lui.
La servante déposa le plateau sur la table devant la comtesse.
- Puisque tu vas vivre ici, autant te présenter, commença Stéphanie une jambe repliée sur elle-même, "ceci" est Lauralie, dit-elle en se tournant vers la servante qui redressa enfin la tête, les yeux écarquillés, surprise.
Kurt se redressa sur son siège, sidéré.
- C'est... C'est..., balbutia t-il.
- C'était Madame Harrisson Clark, fille des défunts Keegan Miller, révéla Stéphanie amusée.
- J'étais à votre mariage, je n'avais que huit ans, se rappela Kurt en s'adressant à la servante.
- Elle se nomme Lauralie, coupa la comtesse, elle n'a plus de statut, elle me sert.
- Pourquoi ?, demanda Kurt.
- La comtesse s'en était éprise, répondit Clémence.
La comtesse souriait lorsqu'il croisa son regard.
- Pourquoi alors ne pas en avoir fait une des vôtres ?, demanda t-il.
- Elle ne voulait pas, répondit la comtesse.
- Je n'ai pas eu ce choix, fit-il.
- Lauralie m'apporte une grande aide le jour pendant que je me repose, à quoi tu aurais pu me servir, sinon à être un mâle, un Adonis, le nôtre, confia la comtesse.
Kurt rugit.
- J'ai une surprise pour toi, fit Stéphanie en soulevant le couvercle, des dizaines de rats s'en échappèrent, alors elles rièrent, à l'exception de Lauralie, qui ne releva plus la tête et de Clémence qui semblait gênée.
- Je vous maudis !, hurla-t-il avant de s'enfuir, loin, au fond du jardin, il pleura chaudement en pensant à sa petite soeur.

Lauralie le trouva à l'endroit même où devait se trouver la statue de la gargouille qui n'y était plus, il gronda à son approche, elle ne broncha pas.
- Elles sont atroces, je le sais, mais ne refaites plus de scène de ce genre, gronda-t-elle.
Il fut surpris par son autorité.
- Vous vous proclamez faible ainsi, elles vont en profiter et vous aurez mal, je n'y pourrais plus rien.
- Vous vous rappelez de moi ?, lui demanda Kurt.
- Que de questions, pourquoi ?, pourquoi ? Maintenant votre position vous interdit de vous en poser mais d'en imposer.
Elle s'assit près de lui et rejeta ses cheveux en arrière, il vit son visage pour la première fois au clair de lune, puis la masse de cheveux lui recouvrit de nouveau les joues, les yeux...
- Vous êtes très belle, je me souviens de vous à quinze ans, vous étiez...
- Belle, coupa-t-elle, ne vous dérangez pas, je connais votre réputation, vous avez eu le temps de grandir depuis mon mariage.
Il fut prit de court.
- Delphine se meurt d'amour pour vous, c'était une de mes anciennes camarades de jeux, et je la vois se flétrir de jours en jours par amour, pour vous, je la regarde au loin, car ils pensent tous que je suis morte en bas, je ne peux la consoler.
- Vous ne pouvez... C'est elle qui devrait s'inquiéter pour vous, vous êtes réduite à l'esclavage par des monstres... Et Rob ?
Elle prit un air grave.
- La comtesse, en me laissant en vie, a tout pris, elle a fait de même pour la vie de mon mari. Elle me voulait seulement moi.
- J'aimerais comme vous avoir eu le choix, fit Kurt.
- J'aurais aimé avoir eu le vôtre, j'aurais été à armes égales avec elles, pour pouvoir me venger, mais je me console en aidant leurs victimes.
- C'est alors grâce à vous que certaines personnes reviennent au village, leur folie n'était qu'un mensonge pour vous protéger.
- C'était à ma demande.
- Vous punissent-elles ?, demanda Kurt.
- Non, elles punissent la gargouille, répondit tristement Laure.
- Cette créature paraît importante à vos yeux.
- C'est maintenant la seule chose pour laquelle j'accepte de rester en vie.
Elle avait l'air furieuse, Kurt aimait respirer son odeur, elle sentait le jour, le soleil, le vent, la pluie, Mais c'était un être humain dont il ne pouvait lire les pensées.


Quatre


Le jour, il dormait dans son cercueil, en attendant la tombée de la nuit où il reverrait Lauralie pour lui parler, pour respirer sa vie, les nuits où elle s'absentait, il s'éloignait du château et de la contrée pour aller chasser, mais il semblait vide sans cette présence humaine qui le comprenait.
Ce soir là, il eut droit à une autre surprise, mais Lauralie n'était pas là pour le pousser à la révolte, il essaya de rester passif. Elles s'étaient réunies dans le grand salon d'après les dires de la comtesse qui traîna Kurt à l'endroit même.
- Nous avons quelqu'un à te présenter, dit-elle.
- Un autre vampire ?
Elle sourit. Kurt n'appréciait pas lorsqu'elle affichait autant de satisfaction.
Ils entrèrent dans le grand salon, Stéphanie jouait du clavecin et Clémence dansait avec une petite fille dans ses bras qui possédait des longs cheveux interminables, blonds, incroyablement soyeux, la petite fille rit et alors le coeur de Kurt se serra, il se sentait avalé par le sol.
- Tu l'as si souvent désirée, cette enfant, tu l'aimes tant, ce fruit défendu, elle est la seule qui puisse t'offrir ce dont tu as vraiment besoin, quelqu'un à la hauteur de ta beauté, lorsque tu faisais l'amour avec mes compagnes, c'est à elle que tu pensais n'est-ce pas ? Cette petite te fait jouir rien qu'en apparaissant dans tes rêves, où elle était à ta merci, où tu la possédais avec autant de douceur que Clémence, et tu en pleurais, parce que c'était ça le sommet du plaisir pour toi, parce qu'elle est aussi parfaite que toi, je lis en toi comme dans un livre, chuchota la comtesse.
Clémence s'arrêta et déposa la petite à terre, celle ci se tourna vers son frère qui avait les larmes aux yeux.
- Comment avez-vous pu ?, demanda-t-il à la comtesse qui riait se contorsionnant le visage, comment avez-vous pu ?, tempêtait-il à présent.
La comtesse s'arrêta net. La petite Cassie qui souriait radieusement à son frère se cacha derrière Clémence, même Stéphanie arrêta de jouer de son clavecin.
- Ce n'est qu'une petite fille, continua-t-il sur le même ton.
- Elle voulait te rejoindre, elle s'inquiétait pour toi, répondit la comtesse en se moquant toujours de lui, et puis maintenant que c'est une créature de rien, tu pourras faire ce dont tu as toujours rêvé avec elle, vous deviendrez des amants, rends toi compte que le temps où tu l'embrassais en cachette pendant qu'elle sommeillait est révolu, lui chuchota-t-elle à l'oreille avant de rejoindre Cassie qui se cachait toujours derrière Clémence, c'est la première fois qu'elle voyait son frère aussi en colère.
- Elle n'a que quatorze ans, se lamenta Kurt qui se sentait débusqué.
- Cela ne t'a jamais empêché, rétorqua la comtesse en tendant la main à la petite Cassie qui lui tendit la sienne. Puis elles avancèrent vers Kurt qui tomba à genou.
- Me tuer ne vous a pas suffi ?, gronda Kurt.
- Ta petite soeur est elle-même une splendeur, le féminin même de l'Adonis, son sang a la même saveur, lui répondit Stéphanie qui se lécha les babines.
- Je t'en prie cesse !, gronda Clémence à son encontre.
Il sentit les mains froides de sa petite soeur sur ses joues.
- Ne pleure plus, on est ensemble maintenant, pour toujours, dit-elle de sa voix si innocente. Elle l'embrassa et même si Kurt le cachait, il aurait voulu ne jamais la lâcher.
- Et mère ?, lui demanda t-il.
- Mère est en sécurité, maintenant que nous possédons autant de richesse, nous allons pourvoir à ses besoins comme nous l'avons toujours souhaité, répondit Cassie.
Elle n'avait plus rien d'humain. Certes, elle restait belle, mais elle était comme ces trois monstres, insensible. Kurt se releva.
- Je vais me reposer, dit-il d'un ton las. Il ne leva plus les yeux sur elle et s'en alla regagner son cercueil, seul, il aspirait au retour de Lauralie.
- Qui est Lauralie ?, demanda Cassie lorsqu'il fut parti.
- Une servante, répondit Stéphanie qui s'était remise à son clavecin.
- Viens Cassie!, fit Clémence avec enthousiasme en lui attrapant le bras, elles dansèrent une bonne demi-heure avant de partir à la chasse. Kurt versa toutes les larmes de son corps ce soir là.

Kei

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