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BoogiePop Phantom

BoogiePop Phantom : 5 Commentaires



* Côté mise en scène...

C'est plus étrange. Simplement car le réalisateur, Takeshi Watanabe n'a pas pris le parti de mettre en place un thriller métaphysique gothique, mais un drame psycho-onirique. Dans les 12 épisodes que compte la série d'origine (des OAVs ont suivi et suivront), il n'y a pas de personnage principal que l'on suit. Tout les personnages sont récurants et le scénario montre l'effet psychologique qu'a la violence sur des jeunes gens. Les destins s'entrecroisent et chaque épisode est la vie d'un élève "mutant" du fameux Lycée. BoogiePop qui est plus qu'un monstre mais aussi un juge, chasse les effluves de cette force chaotique qui a touché Shinyo et ce, dans le but semble-t-il de faire revenir les enfants à la réalité.

* Interprétation

Si on analyse la trame générale de la série, BoogiePop semble avoir deux facettes : le créateur du Chaos et le destructeur du Chaos. La partie la plus étrange de cette analyse du concept BoogiePop, est que ce ne sont pas les meurtres qui créent le Chaos mais l'image que les adolescent en ont. En effet, BoogiePop est semblable à l'un de nos croquemitaines, mais nettement plus réel. Dans ce qu'on peut en voir, l'imaginaire japonais n'oppose généralement pas le bien au mal aussi nettement que le concept européen, c'est précisément le thème général de BoogiePop Phantom qui fait s'affronter réalité et illusion, normalité et folie.
Si l'on prend l'exemple du premier épisode Portrait d'une mémoire (qui voit la naissance du phénomène), le premier personnage étudié, Moto Tonomura, est une collégienne complexée et timide. La scène deux commence par ses mots "Je me hais toujours", ce qui donne le ton. Elle vit par la suite une histoire d'amour par procuration dans les souvenirs qu'elle a des rapports de sa meilleur amie avec le garçon qu'elle aime. On apprend rapidement qu'elle a la capacité d'appeler ses rêves à la réalité ; toutefois, ce sont des piéges. Le garçon qu'elle cherche désespérement à retrouver est mort, et l'image qu'elle s'en fait ne cherche qu'à la détruire. Le fil conducteur de l'animé mène clairement à ce thème récurant d'un fantome combattant l'irréalité. C'est aussi le thème de Battle Royale par exemple, bien que bien plus mal traité. Le second point est certainement l'implication de la violence dans l'imaginaire des adolescents, choisissant l'onirisme pour ne pas voir l'horreur de la situation réelle.

Nehwon

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