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Landes : Landes - Leegros, le Kyarius de feu - Chapitre 1

Cette histoire date de la nuit des temps, les dieux peuplaient encore le coeur des terres de Landes, uniques souverains des terres, du ciel, des mers et océans. A cette époque, la terre abritait diverses créatures venues de la lumière et des ténèbres. Monstres effroyables ou Nymphes à la beauté incomparable peuplaient le paysage et la faune de cette planète.
Or, cette légende ne ressemble à aucune autre, ... ... son influence dans l'histoire de Landes vous sera compté un beau jour et là, vous prendrez conscience de son importance. Cette histoire est celle de l'une des espèces les plus terrifiantes qui soit, des animaux dotés de paroles, d'un pouvoir mystique et magique, et solides comme le roc. Ces créatures régnaient à l'époque sur les territoires obscurs de Landes, aucun être n'aurait jamais osé se mettre sur leur chemin, ou bien encore leur voler leur butin. La simple évocation de leur nom faisait trembler terres et hommes : ils étaient 'les Kyarius', plus connu sous le nom de 'Dragon'.

Leegros fût l'un de ces monstrueux dragons, et, comme tous ses congénères, il devait allégeance à son maître, celui que l'on ne nomme pas sans connaître d'atroces souffrances, le seigneur des forces obscures, le tyran au coeur noir, le terrifiant Zolvàn. Cependant, son destin ne devait pas être uniquement lié aux ténèbres, et la haine originelle à laquelle son être ne pouvait échapper et que l'on avait attisée constituait le principal fondement de son mal être. Et cela, son terrible maître l'avait bien compris. Zolvàn avait déjà perçu dès sa naissance une lueur inhabituelle dans les yeux du dragon, cette lueur qui n'aurait jamais dû prendre vie chez un tel être. Or, ce monstre aux vertes écailles, à la cuirasse d'acier, aux crocs acérés et à la crinière rougeoyante, n'était pas un dragon ordinaire, simple serviteur impitoyable du mal tyrannique, aux actions cruelles et sanguinaires . Ce dragon avait quelque chose de particulier en lui, quelque chose de plus fort que l'influence que Zolvàn pouvait avoir sur ses troupes, une bonne âme, une âme qui allait changer irrémédiablement le cours de son destin extraordinaire et l'avenir des habitants des terres de landes.
Certes, sa force impressionnante faisait de lui un être exceptionnel, rentré dans la légende, et il était sans nul doute le plus féroce de sa lignée. Certes, son souffle ardent et sa taille gigantesque impressionnaient, intimidaient et inspiraient le respect tant chez ses frères de sang que chez ses innombrables ennemis. Pourtant, ce qui intrigua Zolvàn chez l'un de ses plus puissants serviteurs, ce ne fut qu'un regard, une simple lueur dans son regard, braisé par la flamme de la passion, qui inquiéta à jamais le seigneur ténébreux. Que pouvait donc bien dissimuler ce regard ? Quelle chose tellement effrayante pouvait ainsi contrarier le maître des ombres ?

En l'an moins 7850 avant l'Ivola, au plus profond d'une ère obscure de l'histoire, le Kyarius Leegros revenait de son tour de garde qu'il avait effectué dans la cité de Blim, ancienne cité luxueuse peuplée autrefois par des Elfes, reconvertie en un énorme camp. Ici les esclaves du seigneur Dieng croupissaient, dans le plus indescriptible chaos, n'ayant pour seul abri que de simples toits de chaume ou de branches séchées mal enchevêtrées, et dans leur coeur, que terreur. L'antre provisoire où le dragon avait élu domicile se situait, comme il se devait, près du château de ce seigneur, fidèle serviteur des ténèbres.
Là, dans cette grande cavité humide et obscure, l'attendait un animal à la taille insignifiante comparée à celle de Leegros, qui dégageait une aura inégalable, un animal au pelage jaune tacheté de poils rougeoyants, et aux chétives ailes fièrement déployées. Leegros se posta face à lui, et le terrible dragon le dévisagea tout en grondant ces paroles :

- Que fais-tu encore ici? Ne t'ai-je point demandé de partir avant mon retour ?

Le petit animal s'éleva doucement dans les airs, afin de se mettre à la hauteur de son imposant interlocuteur :

- Il me semble que si. Mais je suis toujours là, et tu sais pourquoi. Alors accepte enfin d'ouvrir les yeux, tu es têtu comme tout ceux de ton espèce, marmonna celui-ci, sur un ton badin.
- Laisse moi, je ne veux plus entendre tes inutiles fadaises Simiola, soupira Leegros. Je t'ai déjà dit que je ne suis pas ton ami, je suis un serviteur du mal et je ne peux...

Simiola lui coupa sèchement la parole tout en accélérant le mouvement de ses petites ailes avec une rapidité peu commune, au rythme de son coeur qui s'accélérait :

- Je sais, je sais ! Ne crois-tu pas que je connaisse ton refrain par coeur ? Tu es le plus grand, le plus puissant, le plus terrifiant des dragons, tu deviendras sûrement leur roi un jour, lorsque Zolvàn offrira enfin à ton peuple un territoire. Simiola reprit son souffle. Baliverne tout cela ! Je sais ce que tu es vraiment et tu le sais tout aussi bien que moi !

Leegros détourna son regard de Simiola.

- Non, non et non, je ne suis pas celui que tu prétends. Un dragon n'a pas de coeur. Un dragon se doit de conquérir et de détruire. Amener tristesse et désolation, tel est mon rôle et mon unique destin.

Simiola d'un subtil coup d'ailes parvint à replonger son regard dans celui, fuyant, de son immense compagnon :

- Arrête de te cacher, dévoile enfin ton vrai visage, s'exclama le petit animal.
- Mon vrai visage ? Es-tu donc aveugle ? Regarde moi, je suis une créature horrible et terrifiante ; je ne peux même pas t'énoncer le nombre de mes victimes ! Sans compter les monstrueux ravages que j'ai causé ! Je suis né pour accomplir cette tâche, je suis mauvais et rien ne peut s'opposer à cela.
- Tu es mauvais ? Toi , s'écria Simiola en laissant échapper un rire aigu. Mais alors, que fais-tu ici en cet instant, pourquoi m'écoutes-tu, moi, petit animal insignifiant et tellement envahissant, alors que tu pourrais me détruire d'un simple coup, si tu étais le monstre que tu dis être?

Leegros se laissa tomber de tout son long dans la sombre caverne et d'un souffle:

- Je me le demande Simiola, je me le demande.
- Je peux te le dire, mais si ton coeur ne veux pas écouter, mes paroles ne seront qu'une frêle brindille affrontant la violence de la tumultueuse tempête. Ne m'interrompts surtout pas. Je sais que ton espèce est ce qu'elle est. Mais tu n'es pas comme eux, tu as quelque chose au fond de toi qui te rend différent de tous les autres : tu as un coeur, tu es las de toute cette cruauté gratuite, tu ne sais même pas pourquoi tu te bats ! Tu n'as pas de cause à défendre, tout ce que tu demandes c'est la paix et ici tu ne la trouveras jamais ! Oh non mon cher ami, jamais !
- Que puis-je donc faire ? s'exclama Leegros.
- Part, lui rétorqua son jeune ami.
- Pour aller où ? Tu sais très bien que cela m'est impossible !
- Rien n'est impossible lorsque le coeur veut. J'ai ouï dire que la région de Skolvia était encore protégée par les dieux. La vie y est plus paisible, il suffirait pour nous de nous cacher dans les profondeurs d'une caverne, nous pourrions vivre tous les deux en paix jusqu'à la fin de notre vie.
- Ce serait de la pure folie que de le fuir : la haine et la rage savent toujours vous retrouver, rétorqua Leegros agacé.
- Et alors, essayons ! Nous verrons bien ! De toute façon tu ne peux pas continuer comme ça. Tu n'es pas fait pour toutes ces guerres, et moi non plus d'ailleurs. Je veux aussi regagner ma liberté perdue, pouvoir voler paisiblement dans un ciel bleu parsemé de milliers de nuages formant des immenses coussins moelleux où il fait bon se reposer.
- Tu as peut-être raison mon vieil ami. Soit ! Nous prendrons le chemin de Skolvia dans douze lunes. Pour le moment, je suis attendu auprès du souverain Dieng, il attend le rapport de mon dernier voyage à Blim. - Je t'attendrai donc ici compagnon. Reviens moi vite, il nous faut préparer notre voyage. Nous allons enfin pouvoir goûter à la paix.

Ce fut là le dernier mot de Simiola avant que Leegros ne se retourne et prenne son envol en direction des terres du seigneur Dieng.

Dieng possédait un vaste territoire, la 'Khamaa', une région dévastée par l'ancienne guerre des dieux, peuplée d'esclaves et d'horribles créatures au service du mal, tels que les féroces orques, armés de Tamak -- lance aux sept fourches acérées --, d'arcs aux flèches empoisonnées ainsi que de larges épées forgées dans du strack, métal réputé pour sa résistance et pour sa couleur noir comme l'ombre, et capable de perforer n'importe quelle armure de chevalier. Dieng était un homme de forte carrure, aux bras longs et puissants qui avaient déjà eu raison de milliers d'ennemis de son maître Zolvàn. Il affichait un regard froid souligné par de larges et épais sourcils, qui symbolisait toute son autorité et sa puissance, dominant toute opposition à sa tyrannie. Son repaire était établi dans une vaste et sombre forteresse qu'il nomma Ikliava, en souvenir de son père, ancien bras droit du seigneur ténébreux, mort lors de l'une des plus grandes batailles que cette terre n'ait connue. Le château d'Ikliava régnait sur la région, érigé sur un surplomb rocheux aux versants abrupts qui dominait les terres planes et arides de Khamaa.
Dieng, fièrement posté en haut de la plus haute tour du château, vêtu d'une austère tunique, une rize noire qui enveloppait tout son corps, et qui ne laissait apparaître que sa tête marqué d'un sourire diabolique et d'épais cheveux bruns ébouriffés . Ni arme, ni garde n'assuraient la protection du seigneur de ces lieux, juché près d'une gargouille représentant un Orkital -- sorte d'orque ailé pouvant se mouvoir facilement dans les airs durant la nuit, et se transformant en statue de pierre le jour. Au loin, dans les airs, la silhouette impressionnante de Leegros apparut. Le Kyarius volait majestueusement en direction du seigneur, laissant planer son ombre sur les terres désolées de Khamaa. Dieng sortit alors une petite amulette, représentant un serpent dévorant un coeur de dragon, qui était attachée solidement à son cou par une chaîne de bronze et actionna un petit mécanisme avant de la ranger discrètement sous sa sombre rize qui recouvrait maintenant la totalité de son corps.
Le dragon était maintenant face à lui. L'homme, debout sur la tour, lui adressa une salutation coutumière à laquelle le dragon répondit.
- Comme tu le vois, nous t'attendions. Zolvàn m'a prié de te faire passer un message.
- Que désire donc mon maître ? Hâtes-toi de parler, rétorqua le dragon d'un ton menaçant, ses yeux lançant d'inquiétantes flammes.
- Il veut que tu le rejoignes dans sa demeure. Immédiatement ! Il ne m'a point donné de raison, il ne m'a fait part que de la nécessité de ta présence.
- Soit ! Alors je vais m'en retourner et je prendrai le départ dès la nuit venue.

Un sourire narquois apparut sur le sombre visage de Dieng.

- Attends ! Avant de t'en retourner, sache que notre maître m'a demandé de t'escorter avec deux Kyarius.

Le regard de Leegros s'obscurcit : le grand Kyarius sembla soucieux.

- Et pourquoi cela ? Je n'ai besoin de personne, douterais-tu de ma force ? Il me semble pouvoir me passer de votre aide et de n'importe quelle autre d'ailleurs, grogna le majestueux dragon.
- Je ne le nie pas ! Mais les ordres sont les ordres et loin de moi l'idée de les défier.
- Qu'il en soit ainsi ! Leegros marqua une pause. Rejoignez moi à ma caverne, nous prendrons le chemin dès votre arrivée.
- Auparavant, je dois régler une affaire... Mes esclaves manquent de souffle, et commencent à s'éteindre : il faut que je prépare l'enlèvement de nouveaux hommes vigoureux, sinon les grands travaux ne seront jamais prêts à temps. Nous serons donc présent demain matin ! Sur ce, je te laisse, noble Kyarius.

Dieng disparut aussitôt dans un étroit corridor obscur qui s'engouffrait dans les entrailles de son château. Leegros, inquiet, se retourna et prit son envol en direction de sa tanière au sud du château. Ses projets étaient remis en question. Comment organiser ma fuite ? Même si je pars maintenant, le seigneur Dieng me retrouvera rapidement... et, que lui dire ? Ah ! Mon destin ne me laissera t-il donc jamais en paix ? Simiola pourra me conseiller. Ah, ce vieil ami ! S'il n'était pas près de moi que serais-je devenu ? Une machine à tuer sans nul doute, l'arme sanguinaire des forces maléfiques qui m'auraient ôté l'âme que je porte ! Ce petit être représente tellement de choses ! Il a su lire à travers moi et je ne le remercierai jamais assez pour ça, non jamais assez.

Après avoir, par un vol majestueux, traversé l'écume du ciel, Leegros était de retour chez lui. Dans l'obscurité, le Dragon ne percevait aucune trace de son compagnon... Un doute s'empara de son esprit. Serait ce possible ? Aurait-il pu partir sans m'attendre? Douterait-il de moi, mais pourquoi ? Où es-tu mon ami ? Le Dragon, troublé, ne trouva comme seul issue que le repos, dans l'attente d'un éventuel signe de Simiola. Les heures passèrent, les étoiles défilèrent dans le ciel, jusqu'à ce que l'aube vienne éclairer le seuil de la caverne du Kyarius allongé, désabusé. A cet instant, un son retentit et se propagea le long des parois de la caverne, et le lourd sommeil agité du dragon fût interrompu.

- Qui pénètre ainsi dans mon antre, s'enquit Leegros toujours en proie à un effroyable malaise dû à la disparition de son compagnon.
- Ce n'est que nous, noble Kyarius, ton escorte ! Il serait temps de se mettre en route, je ne tiens pas à être blâmé par notre seigneur.
- Ah Dieng ! Le dragon soupira. Ce n'est que toi !
- Qui y a-t-il ? Tu n'as pas vraiment l'air heureux de me voir ! Tu attendais quelqu'un d'autre ? Je croyais pourtant que tu n'aimais pas la compagnie d'autrui.
- Je n'attendais personne, même pas toi ! Je pensais que Zolvàn t'aurais relevé de cette tâche inutile.

Leegros sortit de la caverne et prit son envol. Agacé, Dieng dirigea son char tiré par deux Kyarius vers le Dragon.

- Inutile ou pas, je me dois de t'accompagner ! Si je faillis à ma mission, tu sais quel sort m'attends !
- Evidemment ! Et je prendrais un malin plaisir à exécuter cette tâche. Leegros, menaçant, se planta devant Dieng et ses deux petits dragons.
- Je ne désire pas d'escorte ! Tu resteras donc ici. Si tu me désobéis je m'assurerais que tu ne puisses plus le faire...
- Mais enfin je ne peux faillir à mon devoir ! Si je n'accomplis pas ma tâche, il me tuera !
- Certes, mais si tu tentes de l'accomplir, tu vivras encore moins longtemps ! ... Je pense que pour toi, le choix ne se pose même pas.

Dieng sentit tout son corps bouillonner de rage et éprouva une haine immense envers ce Dragon arrogant, son souffle s'enflamma et l'homme explosa :

- Je te méprise de tout mon être, sale Dragon ! Je ferai tout pour te détruire !
- Tes paroles outrepassent ta raison! Comment veux-tu me faire du mal pauvre petit seigneur ! La colère t'égare... Ouvre les yeux, tu n'es que l'ombre de ton père ! Laisse moi maintenant ! Si je t'entends encore je mets fin à ta vie sur le champs !

Leegros se détourna, décolla et fendit l'air vers la demeure de Zolvàn.

- Ne te crois pas supérieur à tout, Leegros ! Ne te crois pas intouchable... tu es déjà blessé, cria avec hargne Dieng installé sur sa nacelle.

Le Kyarius s'arrêta net et se retourna, fou de rage. Son regard enflammé se figea et fixa les deux misérables dragons, attelés au char de Dieng. La voix du dragon tonna dans toute la vallée :

- Qu'entends-tu par là vermine ?
- Tu l'aimais ton ami n'est-ce pas ? Ne le nie pas ! Quelle jouissance d'avoir fait souffrir ton petit protégé. Il était bien faible et pitoyable, il n'a pas résisté bien longtemps... Ca ne m'étonnerait pas que ton courage vaille le sien.

Leegros fut pris d'une rage immense. En l'espace d'un souffle, il déploya ses deux grandes ailes aiguisées. Le Kyarius fondit à toute vitesse sur le char de Dieng qui fût surpris par la rapidité de Leegros. En un terrible coup de mâchoire, il déchiqueta le premier Kyarius et empoigna, la rage au ventre, le deuxième avec sa patte gauche, afin de lui arracher violemment la tête. Le char se précipita dans le vide, accompagné des lambeaux de corps sanguinolent des deux dragons. Alors, Leegros récupéra Dieng dans sa gueule en s'assurant que le seigneur ne meurt point. Il le posa en haut d'un pic rocheux et s'exclama à l'homme ensanglanté :

- Je pourrais te carboniser immédiatement et te faire disparaître à jamais de cette terre ! Mais je ne suis pas un monstre. Je te laisse une chance... Le Dragon se retourna lentement.

L'homme balbutia quelques mots :

- Ma chan... chance ! Quelle chance ? Je ne peux plus bouger ! Je vais mourir de faim ou bien servir de repas à une famille de carnassier.

Leegros, le sourire aux lèvres, lui rétorqua que c'était bien là sa chance et qu'il aurait ainsi le loisir de réfléchir et le choix de sa mort certaine: suicide ou mort prématurée due aux Sylandres qui avaient établis un nid juste à cet endroit. Et il laissa le seigneur Dieng abandonné à une mort lente et cruelle. Certainement qu'un Sylandre, créature cruelle, homme à la tête d'aigle et aux ailes de faucon, le dévorera avant qu'il n'ait pu retrouver la force de mettre lui-même fin à sa vie.

Je ne sais comment il s'éteindra, mais peu m'importe. Maintenant, un choix m'est donné, je sais que Simiola l'aurait fait, et pour toi, mon vieil ami, je ne refuserai pas la liberté qui s'offre à moi, non, je ne la refuserai plus. Je te montrerai que même une mauvaise âme peut connaître la paix et la tranquillité. Je suis sûr que là où tu es, tu ne me crois pas. Cela ne m'étonne pas de toi, pauvre compagnon! Alors suis-moi au pays où le vent n'a pas de direction, où la vie n'as pas de chaîne, nous y arriverons mon frère, je t'en fais le serment. Leegros prit la direction de Skolvia sans se soucier de la réaction de son maître. La tristesse de la perte de son compagnon a sans nul doute troublé sa raison guerrière pour ne penser qu'au bonheur que lui devait la vie. Mais Zolvàn n'oublie pas, et n'oubliera pas, il sait surtout ce que cache ce regard, il l'a vu lors de la naissance de son ancien bras droit. Et pour cette raison, Zolvàn ne pourra jamais laisser la vie à Leegros, jamais.

Ngee

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