banniere

Retour

Névrose : Troisième partie

7. « Un doux diable venu des ténèbres
Presque aussi beau que Lucifer
S'approche de ma faible âme
Pour m'apporter le message
Celui de la mort à venir.?
Clémence R. extrait : - Des larmes qui ne coulent plus - « Je m'aime tuer... »


30 Décembre 99 J - 2

La police avait fouillé toute la maison, chaque recoin, ainsi que le grenier, rien, des rats morts, aucune piste, aucun indice. Le commissaire était rouge de colère, si bien que ce jour là, Amal n'avait rien osé prononcer.
- Comment un homme avec une femme sur les bras peut-il passer inaperçu ?, tonna-t-il.
Géraldine et ceux qui étaient chargés de surveiller Clémence ne savaient plus quoi répondre, on le laissa exploser.
Le commissaire s'énerva d'autant plus que l'inspecteur n'était pas présent pour prendre sa part.
- Où est-il ce fumiste ?, cria-t-il.
- Il est allé faire son enquête, il y a un homme qui dit pouvoir l'aider, répondit Géraldine.
- Vous savez qui il est ?
- Non, commissaire, il ne me l'a pas dit.
Amal soupira, elle qui venait de recommencer à arrêter de fumer, tout ce stress la comblait.

L'inspecteur était assis à l'accoudoir, très contrarié par l'enlèvement de Clémence, et par l'absurdité de son impuissance, le meurtrier l'avait assommé. Il vit bientôt l'homme un peu vieilli par la cellule grise où on l'enfermait du matin jusqu'au soir, on lui avait mis des chaînes aux poignets et aux chevilles, il marchait en titubant, il faisait pitié. L'homme s'assit en face de l'inspecteur, il lui souriait tandis que l'autre restait de marbre.
- Bonjour !
L'inspecteur ne lui répondit pas.
- Je suis désolé de vous...
- Pourquoi est ce que je suis ici monsieur Joëlle ?
- Pour écouter mon récit, je vous ai choisi parce que je vous connais, répondit-il après un temps.
- Vous ne me connaissez pas. Quel genre de récit allez vous me conter ?
- Le genre fêlé... Où est ma fille ?, demanda monsieur Joëlle en scrutant la pièce.
- Elle a été kidnappée hier soir, par un de vos "apôtres", vous devriez être fier de continuer à faire tant de mal derrière votre cellule.
Le visage de monsieur Joëlle devint livide, laid.
- Ne vous inquiétez pas pour elle, nous allons la retrouver et grâce à vous, pour une fois, faites quelque chose de bien pour elle, fit l'inspecteur qui se sentit l'obligation de rassurer un père de famille.
- Ce n'est pas pour elle que je m'inquiète, c'est pour vous et pour mon "apôtre" comme vous le dites. Vous ne connaissez aucune vérité.
- Alors éclairez moi monsieur Joëlle. Je serais curieux de savoir ce que vous cachez.
- Connaissez vous la "maison aux épines de roses", cette maison qui s'élève parmi tant d'autres par sa seule solidité, et belle, grâce à ses roses d'une rare espèce. Les gens disaient qu'elle était fantastique, mais cruelle, ses roses repoussaient seules et ne se fanaient jamais, elles resplendissaient hiver, comme été, comme automne. On disait même que la maison s'était bâtie il y a très longtemps, seule. Cette maison est malsaine, elle habite des esprits non errants, mais calculateurs, infâmes, qui aiment tourmenter. Ils aiment par-dessus tout l'âme des enfants. Clémence n'est pas gentille, nous sommes allés habiter la "maison aux épines de roses" alors qu'elle n'avait que 3 ans. Je crois que cette maison n'attendait qu'elle. Je l'ai surprise un jour devant son miroir, les jambes écartées, en train de se toucher et d'en jouir, elle n'avait alors que 8 ans.
- Vous êtes vraiment malade, vous me refaites la même défense absurde que vous aviez établie lors de votre condamnation, fit l'inspecteur qui se levait déjà pour s'en aller.
- Assis !, hurla monsieur Joëlle.
L'inspecteur s'arrêta, interloqué. Il resta debout, mais monsieur Joëlle s'en fichait, l'important c'était qu'il puisse l'écouter jusqu'au bout.
- Je vais vous surprendre en vous disant que cette petite fille n'a plus de personnalité qui lui est propre, elle change constamment, le bien et le mal, le vice est ancré en elle, comme est ancré l'esprit qui s'est installé dans son corps.
L'inspecteur réprima un sourire, quelle folie de l'écouter !
- Clémence a grandi mauvaise, elle n'a acquis le bien que lorsque la culpabilité de ses fautes étaient trop lourdes à supporter. Lorsque la mauvaise avait fauté, le bien s'installait et lui enlevait toute faute, l'esprit se déchargeait de toute responsabilité, continua t-il.
- Vous êtes malade !, répéta Chrysler.
- C'est elle qui l'est. Le Docteur Malika Patrick le savait et c'est pour ça qu'elle a été tuée.
- Clémence l'aurait tuée ?!, se moqua l'inspecteur, elle a un alibi pour ce jour là.
- Non ! Vous ne suivez pas. C'est un de ses disciples, tout comme Mulker, l'esprit aime tuer et pervertir les gens autour de lui, il écrit sa propre histoire tout comme Jésus. Tous ses disciples qui lui envoyaient des lettres.
- Elle ne les lisait pas, répliqua l'inspecteur.
- N'avez-vous pas reçu ce mot d'elle, le seul : Sauve moi, sauve moi de ma conscience. Je vous connais inspecteur.
L'inspecteur resta interdit, se rappelant parfaitement n'avoir rien compris ce jour là.
- Sa conscience est l'adorable et innocente jeune fille que vous protégez, elle doit être devenue trop forte pour l'esprit, il veut être libre dans son corps. Ses disciples sont ici pour réveiller le monstre qui sommeille en elle, ils devront se sacrifier pour elle, les cris de douleurs sont des mélodies si douces à son oreille.
L'inspecteur était atterré, tout cela ressemblait à un mauvais film d'épouvante. Il ne pouvait pas y croire.
- Pourquoi maintenant ? Pourquoi ne le dire que maintenant ?, demanda-t-il.
- Qui allait me croire ? Je veux vous sauver, pour la sauver, c'est la seule famille qui me reste, répondit monsieur Joëlle.
- Elle... Elle a tué votre femme et son amie et je ne sais qui d'autre, fit l'inspecteur, perdu dans ses paroles.
Il ne comprenait plus, sa raison s'éventrait, c'était atroce.
- C'était une petite fille de 11 ans lorsque c'est arrivé, je voulais seulement la protéger.
- Oh ! Mon Dieu !, fit l'inspecteur en ouvrant la porte déboussolé.
Il arpenta le couloir mal à l'aise.
- Aidez la ! Aidez la ! Je vous en prie, hurla monsieur Joëlle, tant qu'il y aura la perversion, la maison ne s'écroulera jamais.

Clémence était attachée aux barreaux d'un lit presque vieux, le meurtrier l'avait déshabillée et sa nudité lui faisait honte. Elle était rouge comme une pivoine.
Clémence arrêta de gigoter lorsqu'elle entendit un gémissement dans l'ombre, elle avait peur à présent.
- J'aime te voir ainsi, j'ai tellement attendu ça.
Clémence se mit à trembler, un tremblement qu'elle ne pouvait pas réprimer parce qu'elle s'excitait anormalement, son corps désirait, pas elle.
- Tu as froid ?, demanda l'inconnu.
- J'ai peur, souffla-t-elle.
L'inconnu gémissait encore, elle avait l'impression qu'il avait mal ou qu'on lui en faisait.
- Je ne te ferai aucun mal, je vais juste te délivrer. Je suis Éric Lavoisier, ton autre disciple, celui qui n'échouera pas.
Clémence fronça les sourcils.
- De quoi parlez vous ?, demanda-t-elle.
- Tu avais raison de supprimer ta mère, elle ne croyait pas en toi.
- Non !, cria Clémence.
Elle se mit à sangloter en silence comme après un coup qu'on lui aurait infligé.
- Ca te fait mal de l'apprendre. Oh, j'aime quand tu as mal mon amour. Tu le sais depuis si longtemps. Tu sais que le mal, c'est toi.
- Laissez moi ! S'il vous plaît, supplia Clémence.
- L'esprit faible résiste mon ange... J'ai tué le Docteur pour qu'elle ne t'emmerde plus, et les autres étaient des offrandes pour toi, un chant de cris, des hurlements d'effroi, de terreur, d'horreur, tout est pour toi, si belle, mon amour.
Clémence arrêta de se larmoyer, elle écoutait avec patience à présent.
- Tu n'as plus vraiment peur, tu commences à comprendre.
L'inconnu s'avança. Clémence l'apercevait enfin, il était pâle, d'une blancheur d'anémique, et ses cheveux longs, ébouriffés cachaient un visage timide d'adolescent mature mais faible. Il avait du sang sur les lèvres, sur les joues, son cou, et un peu partout sur le corps.
Clémence faillit pousser un cri lorsqu'il monta sur le matelas en tenant dans la main droite un couteau sale, taché par son propre sang. Dans l'ombre, il s'était torturé pour ne pas la violer.
- Chttt, fit-il en lui mettant sa main maculée, sur sa bouche, j'étais fou de jalousie de te voir dans les bras de ce flic, mais je ne l'ai pas tué, parce que ce n'était pas ma mission.
Il lui caressa les joues, la bouche ouverte complètement fascinée par elle. Sa main laissait des traînées de son sang sur le visage de la jeune fille. Elle le regardait faire, hypnotisée et écoeurée, parce qu'elle aimait ça, elle aimait avoir peur. Éric se coucha sur elle avec tant de précaution qu'elle se laissa faire, elle céda à l'appel de son corps, écarta les jambes et se laissa pénétrer doucement, son pénis était dur, cela faisait des heures qu'il attendait dans cet état. Clémence ferma les yeux, elle referma ses jambes autour de sa taille.
Elle ne sentait pas la lame froide lui parcourir le cou et l'entailler. Éric lécha son sang avec avidité comme s'il était précieux et bénéfique. Puis il coupa ses liens, elle le prit dans ses bras et l'embrassa. Éric se fit plus violent, elle l'enserrait plus fort entre ses cuisses pour contrôler ces mouvements trop rapides. Elle parcourut son dos avec ses mains, ces fesses charnues et molles, elle les compressa et il alla de plus en plus vite. Elle sentait ces testicules se répercuter violemment sur ses lèvres en les embrassant. Clémence lécha le sang sur son visage, elle avait mal de ne pas crier plus fort. Éric pleura en jouissant en elle.
- Je t'aime, lui susurra-t-il au creux de son cou blessé.
- Moi aussi, dit-elle en attrapant le couteau qu'il lui donna volontiers.
Elle le leva au-dessus de son dos en continuant à lui caresser les cheveux, puis elle enfonça la lame dans sa chair et transperça ses os. Éric poussa un cri d'agonie, ce qui fit la joie de Clémence, elle en jouissait.


8. « Ma liberté c'est d'étouffer dans la solitude,
Je brille dans l'obscurité, et c'est ma plus grande satisfaction.
Ma liberté c'est de me taire dans la foule,
Je respire dans ma tête et mon coeur, et c'est là ma vie.
Je souffre sans souffrir vraiment.
La douleur me plaît,
Si je me fais du mal, c'est ma victoire.
Je ne pleure pas, ce sont mes veines qui versent des larmes.
Ma liberté c'est de croire en la mort pour mieux t'apprécier : la vie. »
Gally. extrait : - Enterrement - « Vermeil et écarlate »


31 Décembre 99 J - 1

L'inspecteur n'avait pas réellement cru au récit de monsieur Joëlle, toute la nuit, il avait réfléchi, il devait rester partiel et rationnel. Il essaya d'être logique dans l'explication qu'il fournirait au commissaire et à sa coéquipière. Clémence était malade, c'était peut-être héréditaire, son père l'était tout aussi bien, elle devait lutter constamment pour que sa psychose ne prenne pas le dessus sur elle, il fallait donc la retrouver au plus vite. Mais il était bien trop tard.
- Il s'appelait Éric Lavoisier, il avait 17 ans et demi, c'était bien lui notre meurtrier, dit le commissaire en se tournant vers Amal qui se sentait mal à l'aise dans un endroit aussi étroit et sale.
Le lit était couvert de sang et la victime gisait là, le sourire aux lèvres, fier d'avoir achevé sa mission dans l'horreur, il puait.
- Les lames de rasoir sont dans les toilettes, ils sont encore recouverts du sang de Dalila Ferry, la corde à sauter maculée de sang aussi..., le commissaire essaya de reprendre son souffle et son calme, il y a sur le mur des centaines de photos de Clémence, de l'enfance à aujourd'hui, des lettres aussi qu'elle lui envoyait sans cesse. L'arme utilisée pour le mutiler n'est plus ici.
Thomas filmait les photos sur le mur, vieilles, couvertes de sang, de croûtes, de sperme, cet endroit était malsain, cela sentait la crasse, la folie, les ébats.
- 17 ans seulement, soupira Amal.
- Il n'avait que 8 ans lorsque Clémence a perdu sa mère, c'est complètement effrayant, fit Géraldine en ouvrant une autre enveloppe.
- De véritables petits anges !, souffla Amal en observant cette misérable chambre.
- Il faut retrouver Clémence avant que cela ne dégénère, dit l'agent Kelly.
- Où pourra-t-elle à votre avis trouver le plus de victimes ? Le plus de disciples ? Où pourrait-elle aller, pour marquer à jamais l'esprit des gens ? Où pourrait-elle bien se sacrifier pour sa cause ?, se demanda l'inspecteur.

Elle était si belle cette tour enchantée où ils se précipitaient tous comme des anges heureux, impatients de voir s'achever leur ancienne vie pour de nouveaux jours. Des milliers de personnes se précipitaient au pied d'une grande scène installée par une chaîne de télévision connue, des animateurs, des têtes du show business étaient là, très heureux aussi qu'on puisse les aduler autant sous ce monstre en ferraille, pour commenter tout ce qui se passait sous la Tour Eiffel cette nuit avant le commencement du compte à rebours. On était impatient, et parmi tous ces gens, Clémence et son amie Claire s'agitaient.
- Viens, on va essayer de s'approcher plus près de la scène, proposa Clémence.
Claire acquiesça, elles bousculèrent quelques personnes pour arriver au pied de la scène. Clémence aurait voulu les assassiner tous pour leur montrer la joie de souffrir au-delà de la mort. La sécurité était renforcée, mais Clémence s'en fichait, ce sera ce soir.
L'animateur sur la scène annonça bientôt le début du décompte. Clémence ouvrit son sac, elle continuait de sourire à son amie, tandis qu'elle sortait le couteau d'Éric. Claire s'agitait parmi les autres.
Elle poignarda son amie si brutalement qu'elle s'immobilisa littéralement, elle hurlait à présent, mais personne ne l'entendait, les autres voix recouvraient la sienne.
- Six, cinq, quatre, trois....
Claire se tourna vers Clémence, complètement abasourdie et triste d'avoir été trahie comme ça. Claire ne cria plus.
- Crie !, gronda Clémence.
La Tour Eiffel s'illumina telle une fusée, les étincelles commencèrent en bas, pour tournoyer autour de la grande dame de fer, et exploser enfin dans le ciel, tout le monde sautait, hurlait, pour la première fois, le monde semblait heureux, en harmonie.
Claire se précipita vers la scène, les vigiles essayèrent de l'en empêcher, croyant qu'elle voulait leurs faire une farce, avec le couteau planté dans le dos, elle pleurait, crachait du sang, et Clémence leur tira dessus. On crut d'abord à un pétard, mais ceux qui étaient aux premières loges s'affolaient, s'enfuyaient, la panique devint ensuite générale, on ne savait pas pourquoi il fallait courir, mais on s'exécutait.
L'inspecteur et Géraldine essayèrent de se frayer un chemin jusqu'au centre.
Claire monta sur la scène, le sang au menton. Les animateurs s'étaient enfuis depuis bien longtemps. Clémence avança doucement, le sourire aux lèvres, elle attrapa son amie par les cheveux et posa le canon sur sa tempe. A la détonation, sa cervelle explosa, et Clémence en fut imprégnée, très heureuse de ce nouvel an. Mais, soudain, elle se mit à hurler, elle avait très mal maintenant, on lui tirait dessus, des policiers en uniforme. Clémence s'arrêta, livide. C'était le silence... Pour la première fois de sa vie, ses tempes arrêtèrent de la tourmenter, elle se sentait flotter, attirée lourdement vers le sol.
Elle posa son regard sur l'inspecteur qui se tenait en bas des marches, puis elle sourit une dernière fois avant de tomber raide morte sur la scène. Amal avait fini par vomir, elle venait d'en voir trop pour une semaine, les gens en avaient vu assez. Thomas coupa la caméra.


9. « O ! Monde, tu m'as donné la vie,
Je t'ai chéri et adoré,
Et tu ne m'as rien rendu.
Mais encore plus méchante,
Pourquoi m'as tu privée de l'innocence du monde ? »
Gally. extrait : - Épître à la rose - « Je m'aime tuer... »


1 Janvier 2000 J - 00

Bienvenue, votre ticket est valable. Pour ce nouveau millénaire, les gens avaient réussi à faire tant de compromis pour changer le monde, mais personne n'a su arrêter la folie meurtrière engendrée par Clémence Joëlle, que tous ici, avions pris en affection et blâmé. Hier soir, le monstre s'est réveillé et nous a montré son véritable visage, le 1er Janvier aura été le jour le plus sanglant du nouveau millénaire, il y a eu vingt huit morts dans cette panique générale et quarante-neuf blessés. Aujourd'hui, malheureusement, le monde et surtout la France sont en deuil, cette innocente psychopathe est entrée dans la légende et dans nos vies, la plus macabre qui soit, annonça Amal, elle-même très bouleversée par cette semaine.
On voyait très bien ses cernes au-dessous de ses yeux, des poches rougies, gonflées de fatigue et de stress. Jamais elle n'aurait dû arrêter de s'intoxiquer les poumons, mais cela lui permettait de ressembler à madame tout le monde aux yeux de son public et de ses si précieux fidèles téléspectateurs.
Chrysler avait mal aux tempes c'était insupportable, mais qu'était la véritable douleur ?
La maison était calme et vide et il aimait caresser ses murs. Amal avait une si jolie voix, ça lui faisait du mal de ne pas pouvoir la caresser, l'entendre crier. Il la voyait dans ses rêves lointains, clouée sur un crucifix, nue et agonisante, ça le troublait de s'exciter ainsi, c'était si effrayant et si bon.
Chrysler se tourna vers le grand miroir qui se trouvait accroché au mur, il se contempla nu pour la première fois, et il aimait ça, il aimait se toucher, et la maison l'aimait tendrement, il se mit à posséder une nouvelle fois le corps décharné de Marthe, il jouissait de nouveau. Monsieur Joëlle avait eu tort, tant que la maison vivra, l'esprit vivra, ce qui fit sourire Chrysler, car après tout, cette maison, c'était la vie, elle n'allait sûrement pas s'écrouler maintenant, pas tant qu'il y aura des gens à sa disposition...


Fin

Kei

Précédent