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Index : 3 Avis

"Quelle horreur !" est la première pensée qui vient en commençant ce livre. Et en même temps, la fascination. Car on a du mal à le refermer... Le style est fluide, presque limpide. Et c'est là toute la force de ce bouquin, car, plus on lit, plus le fait d'arrêter de lire devient dur.

Une fois qu'on l'a fini, on se sent un peu comme quand on vient de voir Seven pour la première fois. Fasciné, dégoûté (surtout de la fascination que l'on a ressentie), et pourtant on n'arrive pas à s'empêcher de se sentir grandi par l'expérience.

Pourquoi ? Parce qu'on a plus de doutes sur l'humanité... Parce qu'on sait que quelque part en soi sommeille un monstre, un animal... Et de cette connaissance de soi, on tire la force de résister à ses pulsions. On SAIT que jamais on ne deviendra pareil à l'un des personnages anonymes du bouquin. Parce qu'au-delà de la fascination reste toujours un puissant dégoût.

Ce livre est une expérience. Un voyage dans ce que l'humanité peut produire de plus vil.

"Tous les masques tombaient devant mon regard ; l'Humanité souleva sa robe, et me montra, comme à un adepte digne d'elle, sa monstrueuse nudité. J'ai vu les hommes tels qu'ils sont." (Lorenzaccio, Alfred de Musset)

"Qui se connaît, connaît aussi les autres ; car chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition." (Essais, Montaigne)

"Apprends à te connaître : tu t'aimeras moins ;
et à connaître les autres, tu ne les aimeras plus." (Paul-Jean Toulet)


Note : ?.

(scape)GO@T

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