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Anathema - Judgement

Anathema - Judgement : 2 Description

Suite à des débuts Doom dans la lignée de leurs confrères british de Paradise Lost et My Dying Bride, les frères Cavanagh, seuls éléments récurrents depuis leur premier enregistrement, se décident à lâcher l'accélérateur : après 2 excellents albums (Eternity et Alternative4) tout en finesse, ils se décident à enregistrer ce qui est pour beaucoup leur plus belle réussite discographique. C'est donc un voyage au coeur de la mort et de l'errance qui se prépare à tourner dans votre chaîne, et même si les chansons s'enchaînent, il ne s'agit pas vraiment d'un concept album même si le thème général reste le même. Préparez les mouchoirs...
L'album commence fort avec Deep, l'un des meilleurs titres de l'album, accrocheur à souhait, l'air est magnifique, recherché et on ne trouve jamais confronté à une petite longueur. Vincent n'a jamais aussi bien chanté, sa voix calme et posée se marie à merveille avec cette batterie puissante et ces guitares au son tout droit sorti des cieux. On se délecte du magnifique solo qui avec juste quelques notes bien senties nous emmène dans leur monde où l'on ne doit pas croiser des pubs irlandais à tous les coins de rue. Rien à jeter, sauf peut-être le boîtiers du cd qui ne devrait plus beaucoup servir puisque le cd se prépare d'emblée à rester à vie dans votre chaîne.
La seconde piste Pitiless se trouve être dans la droite lignée de la première, en plus énergique. Encore une fois, les Anglais semblent bien maîtriser le sujet, le solo de fin à la wha-wha fait mouche une fois de plus et l'impression de perfection dans les compositions se fait une fois de plus sentir. On n'a qu'une peur, c'est que l'album s'essouffle par la suite...
Forgotten Hopes nous rassure et nous offre un air magnifique sur un fond acoustique presque pop. Les nappes de clavier aériennes viennent se greffer sur la musique et donnent l'impression d'immensité, en fermant les yeux, l'envie de voler nous prend et... hum hum... enfin, bref, c'est pas trop mal ;-).
Destiny is dead, courte instrumentale de moins de 2 minutes prend le relais, on sent peu à peu la tension monter dans ce riff qui se répète et qui, pourtant ne lasse pas l'auditeur.
Arrive ensuite Make it right, autre excellent titre de l'album très accrocheur au couplet planant et au refrain instrumental tout en puissance et en émotion.
One Last Goodbye pose ses premières notes et on sent encore une fois le don du groupe à trouver des mélodies magnifiques. On a à peine le temps de finir le paquet de mouchoirs qu'il faut sortir le deuxième. La musique monte peu à peu en puissance et finit sur un solo absolument magnifique qui, comme dans Deep, arrive à faire passer une dose incroyable d'émotions en peu de notes.
Quelques notes de piano retentissent, quelques nappes de claviers, une voix féminine vient poser ses quelques paroles avec Danny (guitariste) qui vient pousser la chansonnette discrètement puis une guitare acoustique vient soutenir le rythme peu à peu : Anathema vient de démontrer qu'aucun autre groupe de métal ne sait utiliser une voix féminine avec autant de justesse et de beauté.
C'est au tour de Judgement de faire ses preuves, et on se retrouve ici confrontés à se qui se trouve être la musique la plus proche de leur passé. Après une intro calme et toujours enivrante, on entend la batterie se rapprocher peu a peu, et le moins que l'on puisse dire c'est que John Douglas, le batteur n'a pas l'air content. Le rythme s'accélère, on entend quelques hurlements et le batteur se met à marteler à un rythme plus rapide qu'à l'accoutumée ses tomes (partie de la batterie), mais le tout avec la plus grande classe pour finir sur un bruit bizarre qui nous donne l'impression que votre disque vient de se rayer, ne courez pas pleurer votre CD devant votre platine, ce n'est là qu'un subtile trucage ;-).
Don't Look Too Far est la seconde musique où un chant féminin vient se poser et une fois de plus le tout est très réussi et normalement, le refrain ne devrait plus vous quitter après l'avoir écouté. Les guitares sonnent presque bluesy au couplet alors que le refrain, nettement plus violent rappelle plutôt l'Egypte... Bref, s'il n'y a pas de drogue derrière tout ça, je n'y comprends rien.
Emotional Winter pointe le bout de son nez, et des les premières notes, on sent tout de suite pourquoi ils ont choisi ce titre : la nappe de clavier et cette magnifique guitare au son clair font en sorte que l'on puisse s'évader à nouveau vers d'autres horizons, la voix vient se poser toujours avec une mélodie magnifique. Personnellement cette musique me rappelle Lady of the snow de Symphony X version atmosphérique :-p mais ça n'engage que moi.
Wings Of God déboule avec ses gros accords et ses minis solos très rock entre chaque phrase que vient prononcer Vincent, le refrain est une fois de plus superbe et la musique se termine sur une longue partie instrumentale ou s'entremêlent ses larsens et des notes plus communes.
Puis les quelques notes acoustiques de Anyone & Anywhere viennent calmer un peu le rythme de l'album et les Anglais nous offrent une jolie petite balade, mélange de guitare acoustique et de piano. La seconde partie est un peu plus dynamique et pourrait rappeler parfois Savatage, période Guter Ballet/Streets.
Vient ensuite la dernière musique, pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir l'édition limitée ce qui choque le plus dans cette musique, c'est le son : on a l'impression qu'elle a été enregistrée à une autre session que les autres titres. A part cette petite impression, l'instrumentale est magnifique, toute lente, avec une fois de plus cette guitare solo si particulière, qui, en fait, n'est pas sans rappeler un certain Joe Satriani à qui on aurait enlevé beaucoup de technique mais aucunement le feeling. Bref, une magnifique fin.
Transacoustic est la bonus track de l'édition limitée : une chanson instrumentale entièrement acoustique (comme on aurait pu s'en douter :-p) et très jolie, mais rien de transcendant.

Lapinou Frileux

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