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To Die For - All Eternity

To Die For - All Eternity : 2 Trame

All Eternity est le premier essai discographique des Finlandais To/Die/For... Après avoir essayé de jouer dans les rangs de nos amis les Death-Metalleux, le groupe s'est finalement tourné vers le métal gothique (et pour avoir entendu des extraits de leur passé, cela ne pouvait être que bénéfique !). Alors vous me direz « Encore du métal gothique comme il en sort des dizaines et des dizaines d'albums venant de Finlande tous les ans !!!! », et bien à cette redoutable question, je répondrai par un magnifique « oui ! », « Alors pourquoi s'intéresser à celui si plus qu'à un autre ? » me diriez vous (parce que vous êtes du genre à vous poser des questions existentielles d'une folie sans borne).Et bien c'est peut-être dans cette chronique que vous trouverez votre réponse (ou peut-être pas... mais peut-être que si quand même, alors restez s'il vous plait !).
Les premières notes de claviers arrivent suivies des guitares, vous devez vous poser des questions... « Est-ce bien du métal gothique comme l'a dit ce sale lapinou ? Ou bien plutôt du Nevermore croisé avec In Flames ??? ». La suite vient tout de suite nous convaincre, et après ce break basse/batterie tout à fait original, ce qui frappe au premier abord, c'est la voix du chanteur, Jape, qui semble issue des années 80... Epoque où la new wave régnait en maître (si si !! promis :-p). Et c'est sans doute ce qui fait l'originalité du groupe : du métal croisé avec de la new wave, c'est-à-dire des mélodies faciles lorgnant avec la Pop et immédiatement accrocheuses le tout chanté sur une voix au timbre grave et posée. Le premier titre Farewell plante le décor avec ce mid-tempo très accrocheur et autant le dire tout de suite, s'il vous insupporte, la suite de l'album risque d'être très difficile d'accès pour vous. Il va falloir se faire une raison et retourner écouter Lara Fabian. Si vous avez adoré ce morceau, bienvenue dans ce petit monde créé par les Finlandais.
Le second morceau Live in you éleve un peu le tempo tout en restant loin d'un morceau dit « speed ». Toujours aussi accrocheuses, les mélodies semblent assez travaillées pour percuter l'auditeur, les petits break se suivent, le clavier devient très présent et accroche autant que la voix, on entend Jape pousser quelques cris pour la première fois, et même s'il s'en sort nettement moins bien qu'en clair, le tout donne une dimension un peu plus complexe à la chanson.
On enchaîne avec In the heat of the night. Ce petit clavier, cette voix rappellent quelque chose. On a déjà entendu ça quelque part, puis arrive le refrain et là on se dit « argh !!!! mais c'est une reprise da Sandra !!! (chanteuse des années 80 dans un style très "dance") » et après ces quelques peurs et bien il faut reconnaître que To/Die/For s'est rudement bien approprié la musique et en un fait un nouveau morceau à part entière, et de plus nous gratifie cela d'un magnifique solo qui nous montre que les musiciens même s'ils restent toujours assez simples, sont bien loin d'être manchots. Une bonne surprise.
Arrive le "slow" de l'album, le bien nommé Our Candle Melts Away, sûrement le titre le plus faible de l'album, un tempo très lent, et même si le morceau est bien maîtrisé, on ressort de l'écoute de ce morceau avec une petite déception, comme s'il manquait le petit quelque chose qui fait fonctionner le tout. Par contre, le morceau reste excellent pour emballer !!!! (hum hum, désolé... l'instinct lapinou...).
Dripping down red arrive et on sent que les finlandais ont retrouvé la niaque et qu'on va avoir le droit à un titre mid-tempo encore très accrocheur. La mélodie fait mouche une nouvelle fois, les quelques notes de claviers sont encore une fois magnifiquement bien placés, on a le droit à une petite voix d'outre-tombe au milieu du morceau qui varie un peu les plaisirs (enfin, si on en trouve a l'écoute de l'album).
A la première écoute du morceau suivant Sea Of Sin, on a le droit a une nouvelle facette de To/Die/For, c'est à dire le côté électro de leur musique pendant le couplet qui enchaîne avec une partie plus violente pour le refrain, les guitares sont lourdes et nous avons encore le droit à un très bon solo excellemment exécuté par nos compères.
Loveless déboule sans prévenir. Nous avons le droit au morceau le plus rapide de l'album. Encore une fois extrêmement accrocheur, il ne laisse aucun répit a l'auditeur, tout est très travaillé et rien n'est laissé au hasard. Des petites nappes de claviers discrètes aux harmoniques de la guitare saturée, en passant par le solo (encore une fois excellent).
One More Time qui malgré son petit clavier sonne très heavy reste dans le schéma type des autres musiques de l'album, rien de plus, rien de moins...
L'ambiance change un peu avec Mary-Ann, morceau lorgnant vers le doom, les guitares sont pesantes et lourdes, le morceau ne comporte pas de refrain et est assez linéraire, mais se révèle assez plaisant à écouter et pas lassant du tout.
La batterie surgit d'un seul coup et c'est au tour de Togehter Complete de nous bercer les oreilles. Sûrement le morceau le plus accrocheur de tout l'album, on retrouve toutes les facettes du groupe dans ce titre, il résume à lui seul l'album. Et normalement, après avoir entendu le refrain, vous devriez l'avoir pour le restant de votre vie avec vous...
L'avant dernier morceau Rimed with frost ne surprend pas mais reste agréable à l'écoute (d'ailleurs, je ne vois pas trop en quoi d'autre il pourrait se rendre agréable). Le morceau est toujours aussi accrocheur et le refrain fait immédiatement penser à de la new-wave.
Enfin, l'album se termine sur le très beau Lacrimarum, probablement le morceau le plus triste de l'album, qui malgré les paroles minimalistes (du genre « tout le monde est triste, la tristesse est partout, c'est pas cool... ») se révèle être vraiment touchant. On a un peu l'impression d'avoir affaire à du Theatre Of Tragedy période Aegis. Les choeurs féminins viennent embellir ce morceau déjà incroyable. Le refrain se répète inlassablement, la voix grave et caverneuse de Jape n'a jamais été utilisée aussi justement et on ne surprend à verser une petite larme d'émotion quand le morceau se termine (pour les émotifs comme moi. Cf : lapinou :'( ).

Lapinou Frileux

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