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Nels : Histoire d'un mage sans passé : Chapitre 23

La brise souffle encore une fois, en caressant mon visage. J'avais laissé ma cape au sol, j'avais mon épée à la main, et je me tenais immobile contre le seul de mes adversaires qui avait réussi à en réchapper tout en me blessant. Mon sang bouillait à l'intérieur de mes veines et j'avais l'impression de baigner dans un mana qui affluait de toutes parts, mes sens étaient même plus aiguisés que jamais, ce qui me permettait d'entendre les discussions sur la terrasse où étaient les autres Maîtres et nos invités, dont Lemba et Naëria. Ce dernier interrogeait d'ailleurs sa femme :
- Mais qu'attendent-ils pour se battre ? Pourquoi ils bougent pas ?
- Roi Lemba, lui répondit Bardéak qui était à côté de lui, sachez que ces deux personnes sont des experts. Le moindre faux mouvement peut coûter la vie dans ce genre de combats, c'est pourquoi ils font attention.
- Ils sont paralysés par la peur j'ai l'impression.
- Maître Bardéak, dit Leblis, est ce que vous aussi sentez cette force qui...
- Oui je sais, il est en colère...
Ils devaient parler de moi, qui avais mon épée à la main mais qui me demandais comment j'allais commencer ce combat, sans utiliser de sorts trop puissants qui pourraient aller jusqu'à blesser quelqu'un dans l'assistance. Je reculai mon bras droit, posai ma main gauche sur ma lame et annonçai :
- Tu es prêt à mourir, Vahirn ?
Il sortit son épée à son tour, il semblait prêt aussi. Il s'élança d'ailleurs vers moi de toute sa vitesse tenant son épée à deux mains, la pointe vers moi. Ma première idée était de contrer son coup, mais ce genre de contre lui aurait laissé une ouverture sur le côté opposé à celui qui était contré. Je me contentai donc de sauter par-dessus lui, chose qui me permit de me retrouver dans le nuage de poussière qu'il avait formé en courant. Ceux qui n'avaient jamais vu de combats entre mages dans l'assistance étaient fort étonnés de la vitesse que nous atteignions et de la violence des coups, car tout de suite après avoir touché le sol il fallut que je pare l'épée de Vahirn qui avait eu le temps de se retourner et d'essayer de m'atteindre par un coup balayé de droite à gauche. Le bruit qui en résulta sembla en surprendre plus d'un, car on entendit clairement le bruit du tonnerre quand nos épées s'entrechoquèrent. Une fois dégagé de la passe d'armes, j'effectuai un grand saut en arrière pour me mettre à une distance plus respectable de lui : il était très fort en escrime, et sa condition physique était optimale. Il en profita pour lancer un drain de vie d'une puissance moyenne, que je parai grâce à un sort de bouclier Bleu, qui dévia le drain en direction de la mer.
- Tu sembles avoir fait quelques progrès, décurion Nels, mais je pense que tu ne me résisteras pas très longtemps.
Il continua d'envoyer des drains de vie, mais je sentais bien qu'il voulait dissimuler une puissance bien plus forte que celle nécessaire pour ce genre d'actions : il préparait autre chose.
Il me le confirma en lançant une vague Noire de très grande puissance en ma direction, le principal problème était que la terrasse allait être balayée par la dite vague. Je ne pus l'arrêter à temps, et je dus me forcer pour la repousser de là où j'étais. C'est là que je vis mon vieux Maître Basaïn, devant la foule, parer la vague d'un simple petit geste de la main. J'en étais impressionné. Il n'avait même pas pris un temps d'accumulation de mana, il avait spontanément utilisé un sort d'une très grande puissance...
- Nels, je ne pensais pas qu'il te faudrait autant de temps pour le tuer, dit-il. Pense à tes camarades tués.
Je regardai Vahirn, son orbe Noire brillait de la lumière obscure reflétant dans une vision répugnante toute l'horreur de ses techniques. Il ne m'en fallut pas plus pour sentir ma colère s'enflammer, ce qui eut pour effet de m'aider à accumuler du mana Rouge. Vahirn revenait à la charge et il semblait avoir gagné encore en vitesse de déplacement. Je ne voulus pas fuir, et nous croisâmes le fer furieusement, chaque choc entre nos épées faisant le bruit d'une explosion et ce jusqu'au moment où Vahirn d'une main tenait son épée et de l'autre voulut me frapper avec son fourreau. Il avait les bras écartés, prêt à me frapper de toutes ses forces avec son fourreau dans les côtes afin d'en finir ensuite à l'aide de son épée. Je me servis de nouveau du diamant de mon bras gauche : une nuée d'éclairs le secoua suffisamment pour qu'il se retrouve au sol. Il avait eu de la chance car ses pieds ne touchaient pas l'eau à ce moment là, mais il aurait mieux valu pour lui d'être plus loin de moi. Je le regardai se relever sans bouger, puis une fois qu'il se remit en position de combat je me ruai vers lui en feintant un mouvement vers la gauche. Il était tombé dans le piège et se prit la pointe de mon épée dans le flanc droit.
- Mon cher chef de la Milice, ce combat a trop duré. Au nom de l'Académie, je vous condamne à mort.
De mon épée sortit un feu dévastateur qui l'embrasa depuis son flanc avant de le transformer en une véritable torche humaine. Toute ma haine s'était comme déversée dans ce sort et ça avait dû se sentir car le visage des autres mages sur la terrasse avait changé : ils me regardaient tous, hésitants entre la satisfaction qu'il y ait un Sombre de moins, et la peur de me voir devenir fou sans doute. D'ailleurs, Vahirn n'était pas encore mort et il se mit à vociférer :
- Vous serez tous les prochaines victimes de mon Maître, le Grand Alarkhan.
- Qui t'a permis de profaner l'Académie en prononçant ce nom ?, lui dis-je.
Je ne sais pas pourquoi mais le voir souffrir de la terrible brûlure me plaisait. Une fois que je me rendis compte de mon sadisme, je lui dis :
- Bon, je ne te laisserai pas souffrir plus longtemps...
Il en était au point que la souffrance était telle qu'il ne pouvait plus bouger, je le décapitai donc le plus vite possible et son corps tomba au sol, sans aucun bruit. Il n'y avait plus aucun bruit parmi les assistants, parmi lesquels peu avaient déjà vu d'aussi près la mort, surtout avec cette violence qui caractérise les duels à mort.
Je me refusai à sauter, passant par une des portes du bas. La foule se dirigeait de nouveau vers les buffets mais plus pour discuter que pour manger, tous inquiets de la démonstration de puissance qu'ils venaient de voir. Les membres des diverses guildes de mages indépendantes de l'Académie allaient en commentant ce qu'ils avaient vu et comme la plupart d'entre eux étaient des doyens, ils donnaient des commentaires experts en la matière.
- Tu es vengé pour ton épaule, me dit une ombre.
- Maître, enfin je veux dire Basaïn, merci de m'avoir aidé.
- Je suis descendu pour te féliciter et te mettre en garde. D'une tu as bien vengé les deux élèves, mais malheureusement tu as aussi effrayé les assistants.
- La plupart d'entre eux n'ont pas l'habitude du combat.
- Ni des sorts, ni des gens transformés en torches humaines. Il y a ici une guilde qui se spécialise dans le Rouge dont les Doyens ont été impressionnés par ta prestation...
- Etais-je si effrayant Basaïn ? Vous n'êtes pas venu me voir pour me féliciter. Je vous connais vous avez peur de ce que je vais faire maintenant que je suis entré en fureur.
- Il est rare que l'on soit en fureur aussi vite, et j'ai peur que tu ne deviennes fou de colère.
- Vous avez peur que je ne me trouve en état de Berserk ?
Il avait peur, je le savais. Comment je le savais ? Une impression dans son regard, cette sorte d'inquiétude mêlée à sa grande bonté.
Nous étions de retour dans la salle de banquet, les invités me regardaient tous d'un air plutôt étrange, jusqu'au moment où Leblis prit la parole et, rompant le silence annonça :
- Au nom de tous les présents ici, je te remercie Nels de nous avoir sauvés...
- Tu outrepasses ton autorité mon cher frère, l'interrompit dans toute sa rustrerie son frère, venez donc, Maître...
Je m'approchai, assez curieux et je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire moqueur à son égard. Une fois près de lui, un des pages qui l'entouraient me fit le signe de plier le genou droit, ce que je fis. Il posa sa main sur ma tête et déclara d'un ton solennel :
- Lelanide vous fait l'honneur de vous être reconnaissant...
Je n'écoutais plus, j'étais à deux doigts de mourir de rire. Il n'était pas méchant mais il était assez niais pour que cela se remarque. S'il allait être le chef de l'armée de la Coalition, je me demandai comment nous pourrions assurer un conflit digne de ce nom. C'est à partir de ce moment que je commençai de prier pour qu'on lui assigne de bons conseillers. Au pire je savais que Basaïn serait capable de lui "dicter" de bonnes idées, le tout dans le but d'épargner la vie de nombreux guerriers. Une fois cette drôle de cérémonie improvisée terminée, je regardai Naëria, qui avait le rouge aux joues. Je me rendais vers le buffet pour continuer mon repas interrompu, d'autant plus que pas mal des présents commençaient à se rendre dans leurs appartements ayant été passablement choqués pour certains, elle se tenait près de moi :
- Tu ne perds pas tes habitudes tu es toujours aussi bon combattant.
- Et toi tu as toujours autant de charme...
- Ecoute, je n'ai pas fait ça par pure ambition. Te rends-tu compte des liens qui peuvent exister entre moi et Lemba ?
- Non pas vraiment, tout du moins pas pour le moment. Mais j'avouerai quelque chose : je ne suis pas fâché contre toi.
- Ah ! Vraiment ? Et pourquoi toujours un regard fuyant ?
- Je suis triste de voir jusqu'où tu as pu aller par pure ambition. Mais je me réjouis pour toi, et pour moi.
- Tu jouais donc la comédie à Mithland ?
- Non, mais toi oui. Par contre tu m'ôtes de la tête un sérieux problème.
- Lequel ?
- Savoir comment gérer une relation amoureuse en même temps que notre relation entre Grands Maîtres. Et maintenant je vais peut être trouver la tranquillité. Je pense même que je viens de la trouver, dis-je, en regardant un peu plus fixement Elanor, qui discutait avec Zohrskt.
- Une humaine ?
- Oui, je prends du bas de gamme des êtres vivants. La luxuriance elfique ne me convient finalement pas.
- Nels, voyons, tu ne...
Je la laissai là, alors qu'elle n'avait même pas fini de parler. Je n'avais pas envie d'en entendre plus de sa part. Non pas que j'estimais qu'elle avait commis une grave faute, mais je n'avais pas envie de me remémorer instants passés qui, même courts, avaient une signification pour nous, tout du moins pour moi. C'est ce qu'on appelle la subjectivité.
J'allais en direction d'Elanor, qui me parut alors très pâle, et une fois qu'elle se tourna vers moi, elle sembla soulagée. Zohskt lui tenait le bras et me dit :
- Tu peux te vanter de l'avoir fait perdre son sang froid.
- Soyez sure, dame Elanor, que tel n'était pas mon but.
- Seigneur Nels, auriez vous la bonté de m'accompagner dans les appartements qui m'ont été attribués ?
Je lui donnai le bras et nous partîmes de la salle du gala. Je la sentais différente, car l'atmosphère avait changé d'un coup. Elle était soucieuse et s'accrochait un peu plus fort à mon bras. Je ne savais pas vraiment quoi dire alors qu'elle était aussi près de moi, et je ne trouvai rien de plus intelligent que de dire :
- Vous n'aurez pas à me veiller ce coup ci, ne vous inquiétez pas !
- Et la prochaine fois que vous vous battrez ? Et la fois suivante ? Je vous rappelle que je vous dois la vie, j'ai une dette envers vous.
- Dame Elanor, ne vous fâchez pas. La bataille n'est pas ce que je préfère mais elle fait partie de mon devoir. Nous autres mages de l'Académie devons garantir l'ordre autour de nous et...
- L'ordre, le devoir, vous n'avez que ces mots à la bouche. Je suis fatiguée de ne devoir enfin, je suis fatiguée de toujours devoir. Vous n'aimeriez pas rester avec votre famille dans la tranquillité vous Nels ?
- J'aimerais pouvoir, j'aimerais savoir ce qu'ils font...
Le fait d'évoquer une famille me rendit triste à mon tour, je me tus aussi rapidement que cette conversation avait commencé.
- Dame Elanor, ça vous dirait d'aller prendre un peu l'air avant que je vous raccompagne ?
- Bien sûr, dit-elle avec un grand sourire.
Je décidai de l'emmener à l'un de nos observatoires astronomiques qui se situait sur les étages hauts des grandes tours, elle qui était en un sens originaire de Licht, elle adorerait observer la Grande Galaxie. Tout en marchant, je lui avais demandé de me raconter un peu son enfance ce qu'elle faisait avec plaisir. Elle me décrivait ses impressions quand elle était allée à Licht pour la première fois, quand elle voyait les Chevaliers Blancs de Licht parader avec son oncle Zohrskt parmi eux. Elle me parlait de ses chamailleries avec son jeune frère, de sa bonne entente avec sa mère, des études qu'elle avait suivi pour devenir questeur. Je ne disais pas un mot, nous étions arrivés à l'observatoire et elle commença de me fixer. Me prenant les deux mains dans les siennes, elle me dit avec un grand sourire :
- Vous savez tout de mon passé... et vous pensez que j'aurai quel avenir ?
- Un avenir brillant, vous deviendrez un grand questeur et vous aurez une belle famille.
-Nous y voilà enfin, dit-elle avec un sourire plus malicieux, ne devais-je pas vous épouser ? En tout cas je refuse si vous ne me contez pas votre passé à votre tour.
- En ce cas commencez déjà à m'oublier ma chère, dis-je, en serrant ses mains dans les miennes.
- Qu'est ce qui vous empêche de tout me dire ?
Je ne savais pas ce que je devais faire. Il me vint à l'idée de demander à Basaïn mais je me dis ensuite que se serait demander à quelqu'un d'autre de décider de ma destinée.
- Je pense bien qu'une fille de marchand, même si le marchand est riche, n'est pas assez désirable pour un Grand Seigneur comme vous l'êtes, dit-elle en me lâchant les mains, et se retournant vers l'escalier qui nous avait conduit jusque là.
- Dame Elanor, non.
J'avais posé ma main sur son épaule, ce qui sembla la troubler.
- Je ne peux vous conter mon passé...
- Même si c'est dangereux, je veux vous connaître.
- Non, je ne sais pas si c'est dangereux. Par contre cette histoire doit être notre secret.
Elle se tourna vers moi, ses yeux verts reflétant de l'inquiétude.
- Je ne peux vous conter mon passé, parce que je ne le connais pas.
- C'est impossible, comment...
- Laissez moi finir, je vous en supplie. Je me suis réveillé ici, dans une chambre, avec une migraine terrible et Maître Bardéak face à moi. Il m'a alors dit que je m'appelais Nels... Je ne sais même pas si c'est mon vrai nom. Ensuite ...
Je lui contai tout ce dont je me souvenais, c'est à dire bien peu de choses. Elle écoutait et ses yeux s'étaient emplis de larmes ce qui leur donnait un reflet exceptionnel au clair de lune. J'en avais du mal à la regarder dans les yeux. Une fois mon récit fini, elle me dit doucement :
- Vous voyez, ce n'était pas si difficile de me raconter votre passé.
- Dame Elanor, je...
- Ce n'est pas le passé qui nous intéresse Nels, c'est le futur.
- Soit.
- Même si c'est la guerre, je ne veux pas te retrouver en petits morceaux après. Maintenant raccompagne-moi, je t'en prie.
- Comme tu voudras, Elanor.
Nous nous rendîmes en silence jusque ses appartements, je la laissai à sa porte. Avant qu'elle ne ferme je me permis la seule familiarité de la soirée : de mon index j'ôtai de son visage la larme qui venait de jaillir de son oeil droit.
- Voilà que je joue les crocodiles, dit-elle dans un rire crispé.
- Repose-toi, nous nous verrons demain.

Nous étions en train de nous tutoyer, pensais-je, en me rendant sans aucun bruit jusque mes appartements, mais je n'eus pas le temps de penser davantage. Basaïn avait surgi de je ne sais où et m'aborda :
- Je ne te savais pas aussi poète.
- Je ne vous savais pas aussi bon espion.
- Trêve de plaisanteries, nous avons un problème.
- Si c'est à cause de ce qui vient de se passer...
- Ne te mets pas sur la défensive, ce qui vient d'arriver, comme tu dis, est ce qui pouvait t'arriver de mieux pour te fixer des repères. Non, le problème est tout autre. Suis-moi, nous allons dans la salle sous-marine.
Bardéak nous attendait là, lui aussi. Il était plus soucieux que Basaïn encore, car il avait pour habitude d'être beaucoup plus expansif avec ses sentiments.
- Nels, ta petite démonstration était parfaite mais malheureusement tout le monde n'est pas de cet avis.
- Ce qui veut dire que?
- Ce qui veut dire que tu es dispensé de Grand Conseil.
Mon visage s'assombrit, et je n'étais pas content du tout. Je le fis savoir aux deux Maîtres, ce à quoi Basaïn répondit :
- Ne crois pas que nous en sommes enchantés. Nous sommes maintenant liés depuis que tout le monde veut rendre honneur au père de Lemba.
- C'est donc Lemba qui instigue toute cette agitation?
- Pas seulement. Les notables dans toute leur ignorance ont été effarés de se rendre compte que ce qu'ils savaient de nos arts n'était qu'une fraction de ce que tu leur as démontré en à peine un combat. Ils sont dépassés et ne veulent pas l'admettre. Nous sommes désolés mon ami.
- Pas autant que moi. J'ai une idée : je vais repartir à Mithland.
- Je pense que la jeune femme voudra bien rentrer avec toi. Profite de ces instants avant les batailles qui nous attendent, vis comme un jeune homme normal.
- Je suis peut être jeune, Basaïn, mais dans ma tête il me semble être bien plus vieux.
- C'est parce que tu traînes trop avec les vieux croûtons que nous sommes, dit Bardéak. Nous t'avons fait préparer une charrette qui t'attend au Greyport. De là, tu pourras partir à Mithland. Basaïn sait comment te retrouver au plus vite, il te donnera tes ordres de mission.
- Combien de temps me reste t'il à vivre normalement ?
- Nous essaierons de te laisser tranquille pour les trois prochaines semaines... Mais une fois ce délai passé, il faudra que tu sois le Maître, le guerrier.

De retour dans ma chambre, je fis mon paquetage personnel qui ne contenait rien de plus que ma tenue de combat et mes armes. Si Bardéak avait fait préparer une charrette à Greyport rien ne m'empêchait d'emmener Elanor... si elle acceptait. En tout cas il fallait que je lui propose au plus vite, mais je n'ai même pas eu besoin de me déplacer. On frappa à ma porte tout doucement, j'allai ouvrir.
-Je t'avais dit de te reposer, non?
-Je ne peux pas dormir...
-Ca tombe bien, j'ai quelque chose à te demander...

Nels

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