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Dark Tranquillity - Projector

Dark Tranquillity - Projector : 2 Description

Projector est l'album « expérimental » de Dark Tranquillity. Sans renier ce qu'il est, le groupe mélange à son death mélodique à des moments beaucoup plus atmosphériques où le chanteur en viendra à utiliser une magnifique voix claire, à la croisée de Sisters of Mercy, Peter Murphy, ou encore Depeche Mode... ou plus récemment, Type O Negative et les Finlandais de To/Die/For.
L'album commence fort avec FreeCard, après quelques notes de piano bien placées, une guitare au son lourd vient plaquer une rythmique death juste avant que la batterie et les premiers hurlement viennent percuter nos pauvres tympans... Jusque là, rien de bien différent par rapport à ce que Dark Tranquillity nous a habitué : à savoir, un death assez technique, très mélodique et recherché, plein d'énergie. Et là, les premières notes du refrain arrivent, c'est la première fois qu'on peut entendre Mikael Stanne poser sa voix claire sur l'une des compositions de Dark Tranquillity. Suivent des passages plus atmosphériques : quelques synthés, et un long passage instrumental très planant revenant finalement à ce chant clair auquel on commence à s'habituer.
La rythmique thrash de ThereIn arrive, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on risque de s'en reprendre plein les tympans, que ce soit en inventivité ou en puissance, un morceau qui reste dans le style du premier avec un refrain absolument planant et prenant.
Arrive le 3eme titre... Undo Control, le tout semble se calmer et une voix féminine vient magnifier l'ensemble très calme. Puis on sent la tension monter, on entend une voix intérieure nous dire « ouh la, bouche toi les oreilles » et les hurlements de Stanne alliés à une batterie percutante viennent nous rassurer : cette petite voix n'est pas totalement stupide. Puis l'ensemble semble se calmer, nous revoilà dans une ambiance planante, donnant parfois l'impression d'immensité. Puis le morceau évolue sans se répéter pour aller jusqu'à un magnifique final.
Là, les affaires vont se corser : voici en avant première (humhum) la première « ballade » de Dark Tranquillity, Auctioned. Les aficionados risquent de crier au scandale (si ça n'est pas déjà fait...), et pourtant, il faut bien l'avouer, cette musique est bien loin d'être insignifiante, voire même très touchante, un des grand moments de l'album.
Voici un joli petit arpège pour commencer To a bitter half. Le style reste le même, à savoir une musique toujours aussi énergique alliée a de moments très planants, voire parfois énigmatiques. Les mélodies sont toujours aussi travaillées, le chant jamais linéaire, même lorsqu'il est guttural. A noter, un solo très sympa suivi d'un break et d'une rythmique absolument imparable.
Les quelques notes d'introduction de The Sun Fired Blanks arrivent et cette fameuse petite voix revient nous dire qu'il va falloir se boucher les oreilles d'une manière différente. En effet, si jusqu'à maintenant les compositions débordaient d'énergie, elles restaient mid-tempo. Cette fois, on sent que la batterie va accélérer le tempo, ce qu'elle fait plutôt bien et ce qui permet de varier un peu l'album. Cette musique est la seule de l'album à ne proposer aucun chant clair, mais qui est plutôt basée sur des passages sonnant résolument celtique.
La même impression se fait sentir à l'écoute du début de Nether Novas que pour Auctioned. On s'attend en effet à un nouveau slow de la part de Dark Tranquillity, ce qui n'est pas tout a fait le cas quand on commence à entendre la voix gutturale de Stanne reprendre le dessus :-p. Nous avons une fois de plus le droit à une suite de breaks imparables, des très beaux passages mélodiques et d'autres beaucoup plus agressifs surtout vers la fin, un morceau très varié qui ne se répète jamais.
Ensuite, Day to End nous montre le côté minimaliste de Dark Tranquillity, un petit clavier, une batterie électronique et la voix claire du chanteur qui nous montre le pouvoir émotionnel qu'il possède. Arrive plus tard la vraie batterie, on sent une montée en puissance et peu à peu l'ambiance qui s'installe pour enchaîner avec le deuxième morceau possédant quelques sonorités celtes.
Doberman, un morceau dans la même veine que les précédents qui semblent un peu plus joyeux jusqu'à l'arrivée d'un magnifique arpège qui fait évoluer le morceau vers un côté vraiment énigmatique.
La batterie arrive, on sent les tympans qui commencent a se rétracter tous seuls, ils commencent à avoir l'habitude, et cette petite voix semble partie... On sent le début de la musique plus proche du death qu'a pu réaliser ce groupe dans leur album précédant, The Mind's I, et pourtant, une fois de plus, le côté atmosphérique vient reprendre le dessus. Des breaks par dizaine (voire par centaine ;-)), pour finir sur le moment le plus death de l'album, sûrement pour montrer à l'auditeur que leur prochain album redeviendra (hélas ?) dans la lignée de ce qu'ils avaient l'habitude de faire à merveille avant et que cet album qui se termine n'était vraiment qu'une expérimentation du groupe.

Lapinou Frileux

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