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Tôkyô Underground

Tôkyô Underground : 5 Commentaires



note : Tout ce qui suit concerne essentiellement l'anime, étant donné que je n'ai pas pu mettre la main sur le manga jusqu'à présent.

* Genre

Pouvoirs de l'esprit, manipulation génétique, le genre de Tôkyô Underground se situe à mi-chemin entre le fantastique et la science fiction. Les combats sont plus basés sur l'utilisation intelligente du pouvoir que possède les individus que sur leur seule puissance. La plupart se soldent d'ailleurs par la victoire du plus malin d'entre eux plutôt que par celle du plus fort, ce qui est rafraîchissant. A noter aussi que lors des affrontements, la plupart des protagonistes annoncent les techniques qu'ils utilisent, et celles-ci ont d'ailleurs parfois leurs noms qui se gravent derrière eux en Kanji. Cette manière peu réaliste de présenter les combats reste un choix plus que discutable, cependant si le premier affrontement surprend on s'habitue assez rapidement. C'est une sorte d'heroic fantasy des temps modernes, où le jeune héros tente de sauver la Prêtresse qu'il aime des griffes d'individus malfaisants.

* Scénario

Sur bien des points, on constate une étrange ressemblance entre cette oeuvre et Flamme of Recca : un jeune homme, qui a subit un sévère entraînement depuis l'enfance, protège/cherche à sauver une jeune femme douée du pouvoir de guérir d'adversaires maîtrisant les éléments, et se découvre un pouvoir similaire à celui des ennemis. Mais là où le scénario de Flamme of Recca pêche par son inconsistance, ses répétitions et ses incohérences, Tôkyô Underground propose une histoire originale et bien menée qui n'est pas dénuée de rebondissements. De plus, Flamme of Recca privilégie la victoire du plus fort, préférant donner des pouvoirs plus puissants aux héros pour triompher d'adversaires qui leurs étaient supérieurs plutôt que d'inventer de nouvelles façons de s'en servir. Bien qu'il y ait de nombreuses ressemblances en surface, ces deux oeuvres sont donc d'une qualité extrêmement différente.
Il est par contre dommage que ce scénario si prometteur soit quelque peu gâché par un dernier épisode qui ne tient pas les promesses des précédents : la conclusion est prévisible et conventionnelle, écueils qui avaient pourtant été évités tout le long de la série, et c'est assez frustrant.

* Caractère des personnages

Le moins que l'on puisse dire est qu'il y a de tout. Toutes les personnalités restent malgré cela assez traditionnelles, il n'y a pas de réelles surprises à ce niveau au court de l'histoire. L'un des éléments les plus appréciables est sans doute le fait que les enfants aient véritablement un caractère innocent, et ne font donc pas la différence entre le mal et le bien. On a ainsi plusieurs d'entre eux qui sont utilisés par la Compagnie, amenés à commettre des actes plus que contestables en son nom, mais on sent bien à chaque fois que ce n'est pas parce qu'ils sont d'un naturel méchant, mais bien parce que la Compagnie se sert de leur naïveté pour les tromper.

* Sentiments

Tôkyô Underground est une oeuvre très « fleur bleue » : l'amour qui lie Ruri et Rumina est pur, jamais remis en doute par les jeunes gens, et plutôt platonique. L'histoire se sert certes des sentiments pour faire avancer les choses, avec notamment l'amitié et la fidélité qui lie Chelsea à la Prêtresse, la solitude et le sentiment d'impuissance devant les adversaires qu'éprouve Ginnosuke, cependant on a un peu le sentiment d'avoir toujours la même recette : un ou deux sentiments pour chaque personnage, le sentiment étant à chaque fois assez simpliste, et n'évoluant pas vraiment au fil de l'oeuvre. Seul l'esprit tortueux de certains personnages de la Compagnie ainsi que la nature déroutante des caractères d'un petit nombre de personnage secondaires permettent de sauver l'ensemble de la banalité, et rendent l'histoire assez peu prévisible.

* Character Design

Le charac design est assez conventionnel pour une série récente. Rien de notable si ce n'est le choix de faire apparaître les yeux des personnages même s'ils sont cachés par des mèches de cheveux, style que l'on a généralement plus l'habitude de voir dans les manga que dans les anime. Par contre, les couleurs sont extrêmement lumineuses et vives, et particulièrement au niveau des yeux et des cheveux, qui ressortent de manière assez flagrante de l'ensemble chez certains personnages comme Ruri ou Sui. On notera au passage que le character design est inexplicablement moins bon dans le dernier épisode (encore lui !), mais que dans les autres épisodes il est de bonne qualité, et que le rendu final est agréable à regarder.

* Background/Mecha Design

Tôkyô Underground se passe dans trois milieux différents : Tôkyô même, où le background est très proche de ce que l'on pourrait s'attendre à trouver dans l'actuelle capitale du Japon, Tôkyô Underground, ville où les Mecha Designer ont pu donner plus librement cours à leur imagination et où l'on trouve parfois des architectures fines et élancées, et les Slums, sortes de ghetto souterrain décrépi. Le dessin est assez détaillé, sans non plus se démarquer des standards actuels.

* Animation

Pas réellement mauvaise, mais pas exceptionnelle non plus. De fait, les personnages bougent assez peu lors des combats, ce qui fait que la qualité moyenne ne nuit pas à l'anime et est tout à fait satisfaisante, alors qu'elle aurait nui a un anime plus orienté "action".

* Musique

Elle est de bonne qualité, ce qui permet de donner plus de corps aux scènes sentimentales notamment, de leur donner un peu plus de volume dont elles manquent parfois assez cruellement. Quant à l'ending et aux openings, ils sont tous bien fichus, surtout le deuxième opening.

* Ambiance sonore


L'ambiance sonore est bonne, rien à redire là dessus. Que ce soit le bruit des éclairs, de l'eau ou du feu, de portes qui s'ouvrent, un réel travail a été effectué sur les sons d'ambiance dans cet anime. En clair, n'hésitez surtout pas à monter le son ;p .

K.O.Ru

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