Chobits : 2 Résumé

Il existe une rumeur qui court sur le net parlant de persocons doués de sentiments. Une rumeur sans aucun fondement, si ce n'est quelques troublantes images. Sans doute une simple affabulation de quelque plaisantin. Mais elle fait rêver même les plus terre à terre. Cette rumeur a un nom : Chobit...

Hokkaido, dans un futur proche. Un jeune fermier nommé Hideki attend impatiemment les résultats du concours d'entrée de l'université. Nul doute qu'il a réussi, et il se voit déjà arriver victorieusement à Tôkyô, pouvoir enfin accéder au net, aux sites pornos et de rencontre... La désillusion arrive sous la forme d'un facteur remplissant sa boite à lettre : il est recalé, le voilà Ronin. Mais il en faut plus décourager le jeune homme, qui se fait rapidement une raison : afin de bénéficier de cours de haut niveau pour la préparation de concours, il décide d'emménager tout de même à Tôkyô...
Il semblerait qu'il ne soit pas fait pour vivre en ville. Habitué à parler fort et tout seul, ce qui ne gênait personne dans les champs, il ne sait pas penser sans s'exprimer à voix haute. Ce qui est légèrement embarrassant pour son entourage lorsqu'il s'enthousiasme sur les possibilités de surfer sur les sites pornos. Car notre Hideki a quelques problèmes d'hormones, ce qui finalement est bien de son âge. Et, trop timide pour se déclarer, il est obligé de se tourner vers des revues et des sites qui le font rêver.
Mais l'arrivée à Tôkyô est aussi pour lui la découverte des persocons.
En effet, si par chez lui ce genre d'outils est extrêmement rare, ici la plupart des gens semblent en posséder. Les persocons sont le fruit d'une évolution inattendue des ordinateurs personnels, qui ont désormais forme humaine et, équipés du système d'exploitation (OS) approprié, peuvent marcher, parler, effectuer la plupart des tâches qu'un humain peut accomplir pour peu que ses programmes incluent les instructions nécessaires. Et si ce n'est pas le cas, qu'à cela ne tienne. Les persocons peuvent accéder à Internet librement et donc s'auto-updater à la demande de leur propriétaire. Il en existe des versions miniatures, hautes comme trois pommes voire aussi petites qu'un porte-clés. Mais certains ont taille humaine, et seules les petites boites renfermant les fils nécessaires pour les recharger et connecter entre eux qui remplacent leurs oreilles les différencient d'un humain. Et les persocons, aussi bien masculins que féminins, sont vraiment loin d'être laids. Hélas, ce genre de produit n'est pas donné. Surtout lorsque comme Hideki on est rônin et obligé de prendre un appartement.
Le jeune homme continue d'y rêver sans vraiment y croire. Jusqu'au jour où il en trouve une d'un modèle extrêmement récent abandonnée sur un tas d'ordures. La ramenant à son appartement, où il est hébergé en compagnie d'un de ses camarades de classe, Shinbo, il déchante vite en s'apercevant que celle-ci ne sait dire que «chii» et se contente de copier ses mouvements quand elle ne reste pas assise à l'observer.
Est elle cassée ? Non. En fait, il s'avère vite que cette étrange persocon est une véritable impossibilité : elle bouge et parle - même si elle ne dit pas grand chose - sans O.S., alors qu'elle ne devrait être qu'un pantin sans vie... Lorsqu'il s'avère qu'aucun O.S. ne peut être installé, Hideki se voit contraint de demander de l'aide à son entourage. C'est ainsi qu'il va rencontrer une connaissance de son nouvel ami Shinbo : Minoru, garçon expert en matière de persocon et d'informatique en général, et extrêmement fortuné. Mais le mystère reste entier, car cette persocon semble créer un dysfonctionnement chez les persocons qui tentent d'analyser ses données. Cependant cette rencontre s'avère tout de même positive : le jeune homme apprend qu'elle est en fait équipée d'un programme d'apprentissage.
Reste qu'elle a tout à apprendre, et que même si elle fait montre d'une capacité à retenir les enseignements hors normes, elle semble dénuée du moindre sens commun... Ce qui amènera plus d'une situation cocasse, que les pauvres hormones déjà mises à mal d'Hideki ont bien de la peine à supporter. Parce que, soyons honnête, cette persocon est tout simplement adorable.
En attendant, il faut bien lui trouver un nom. Pourquoi pas Chii ? Ce sera Chii ! En tout cas, celle-ci semble beaucoup apprécier cette initiative et se jette de nouveau dans ses bras pour le lui faire comprendre... Pauvre Hideki. Chanceux Hideki.
Commence alors pour le jeune homme une gymnastique d'emploi du temps assez ardue : il doit à la fois trouver le temps d'aller en cours, de travailler dans le restaurant où il a trouvé un emploi - ainsi que la jeune fille du patron, mais ça c'est une autre histoire - de réviser chez lui, et enfin d'instruire Chii... Mais il relève le défi et, dans une débauche d'énergie, trouve le temps de tout faire... sauf de réviser, bien entendu. Dans cette ville où il ne connaissait personne, le jeune homme va rapidement faire la connaissance de citadins tous plus sympathiques les uns que les autres. Quelque peu déboussolé, il fantasme sur toutes les jeunes femmes qu'il rencontre : de Yumi, la fille du tenancier du restaurant, à Shimizu, son professeur, en passant bien évidemment par sa logeuse... Et pendant ce temps, Chii, qui progresse à grand pas, semble regarder Hideki autrement que comme son propriétaire... Mais cela le jeune homme ne s'en aperçoit pas. Pas plus qu'il ne se rend compte des sentiments de plus en plus fort qu'il éprouve pour elle.
Peut être ferait-il bien de se rappeler l'avertissement de Minoru : prendre garde à ne jamais en tomber amoureux, car cela ne le conduirait qu'aux larmes. Une phrase qui sonne curieusement dans la bouche de cet homme-enfant torturé, et que le jeune homme rejette aussitôt, sûr de ne jamais tomber amoureux de ce qui n'est après tout qu'un ordinateur. Et pourtant...
Petit à petit, il va se rendre compte que ces gens si gentils ne sont pas aussi simples qu'il n'y paraît. Que la plupart d'entre eux ont un passé qu'ils préfèrent masquer. Mais surtout, que pour presque tous les persocons furent et même sont parfois encore cause de malheurs et de tristesse. Finalement, l'idée de construire des ordinateurs à l'image de l'homme était elle une si bonne idée ? Ou était-ce une énorme erreur ? Jusqu'à quel point une simple machine peut elle ressentir des sentiments ? Certains cherchent à retrouver un amour perdu. D'autres y trouvent celui qu'ils cherchaient. Jusqu'au moment où la belle histoire bat de l'aile. Et le retour à la réalité ne se fait jamais sans douleur... Car même la meilleure programmation pour imiter les sentiments reste un programme, avec toutes les limitations qui en découlent.
Mais cette fois quelque chose semble différent : Chii aussi a un secret, qui semble lié à ce mystérieux double qui lui parle lorsqu'elle entre en transe. Un secret qui en fait rêver plus d'un, et qui attire les convoitises. Certains voient en elle une légende merveilleuse, et seraient prêts à tout pour se l'approprier... ou pour la détruire. Mais quelqu'un doit forcement savoir la vérité. Il suffit de le trouver. Et il se pourrait bien que cette personne soit plus près qu'on ne le croit...