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Basilisk

Basilisk : 3 Avis

Avec Basilisk, l'éditeur Kurokawa revisite le canon shakespearien Roméo & Juliette, mais à la sauce ninja. Amour impossible, duels sanguinolents et capacités surhumaines se mélangent donc plus ou moins harmonieusement dans cette série en 5 volumes.

A l'époque d'Edo, Oboro du clan Iga et Gennosuke du clan Kôga s'aiment. Comptant se marier prochainement, ils espèrent faire cesser la haine ancestrale qui existe entre leurs deux clans depuis des siècles. Malheureusement, le shogun Tokugawa en décide autrement.
Afin de désigner son héritier parmi ses deux fils, il choisit d'annuler le pacte de non agression existant entre les deux clans, mettant fin à 400 ans d'une paix imposée.
La guerre des ninjas commence donc, au grand dam de nos deux tourtereaux...
Quelle voie choisiront-ils ?

Basilisk, c'est avant tout 2 clans et 20 ninjas, qui se rencontrent dans des duels épiques et sans pitié. Le ton est donné dès les premières pages, et tout au long des volumes que compte la série, les combats vont se succéder à un rythme effréné.
Brillamment mis en scène par Segawa, ces derniers se révèlent passionnants : très fluides et dynamiques, jamais brouillons. Les amateurs d'action apprécieront.

Pourquoi le titre de Basilisk ?
A l'origine, un basilic est un monstre imaginaire ayant la capacité de changer en pierre toute créature croisant son regard, à l'instar de la Gorgone (monstre mythologique grec tué par Thesée).
Dans le manga qui nous intéresse, nos deux héros ont tous les deux une faculté magique qui se déclenche par leur regard (je n'en dirai pas plus ^^)...
Tu comprends maintenant, ami lecteur, le pourquoi de ce titre (et tu te coucheras moins bête ce soir !)...

Mais au delà d'Oboro et Gennosuke, tous les ninjas que nous rencontrons dans Basilisk possèdent une technique particulière ou une faculté extraordinaire : de la regénération en passant par l'homme araignée ou encore le passe-muraille, c'est un grand panel de pouvoirs que Segawa met à la disposition du lecteur, pompant parfois allégrement sur X-Men. Mais on lui pardonne, étant donné la qualité de son oeuvre... qui comporte quand même quelques défauts gênants!

Segawa dessine relativement bien ses personnages... Mais on ne peut pas en dire autant pour les fonds. Souvent réalisés à l'ordinateur, ils sont froids et vides. De la même manière, les fines zones blanches entourant les personnages, qui sont un fait inhérent aux fonds synthétiques, accréditent encore plus mon opinion à ce sujet. Segawa aurait pu faire beaucoup mieux !!!
Autre point négatif que je ne développerai pas pour des raisons évidentes : la fin, particulièrement prévisible et convenue.

En définitive, Basilisk plaira sans nul doute aux amateurs de seinen-baston, à la condition sine qua non que ces derniers ne soient pas trop regardants sur les dessins et sur son scénario manquant de profondeur, heureusement rattrapés par un grand dynamisme dans la narration et par la qualité des affrontements.
A noter également la qualité de l'adaptation et du papier. Encore une fois Kurokawa a fait du très bon boulot!


Note : 15.

lecture : intégralité

Shinob

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