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Manhole

Manhole : 3 Avis

Manhole est la première série de Tetsuya Tsutsui à nous arriver en France après ses deux one-shots Duds Hunt et Reset (également publiés par Ki-oon).

Côté technique, on a la qualité habituelle de Ki-oon en ce qui concerne le papier et l'impression. A noter, des changements de taille au niveau de la traduction et du traitement des onomatopées qui sont désormais doublées en français. Ces changements ont été bien gérés par l'équipe Ki-oon (repéré quelques fautes mais je ne sais plus si c'est dans ce volume ou dans Reset ; enfin, c'est toujours moins que chez la plupart des autres éditeurs).

L'histoire de Manhole traite sensiblement du même sujet que Duds Hunt : que faire des personnes en marge de la société comme les délinquants, les drogués ? Tout comme dans Duds Hunt, une solution radicale et plutôt terrible est proposée par un homme, Masaaki Mizuno. La mise en application et les raisons ne sont par contre pas du tout les mêmes. Dans Duds Hunt, une fille de victime d'agression poursuivait criminels et délinquants dans le cadre d'un programme approuvé par le gouvernement et les éliminait physiquement.
Alors que Chihiro agissait par vengeance (thème qu'on retrouve dans Reset), dans Manhole, Masaaki Mizuno veut purifier le monde de ceux qu'il considère comme des déchets. Son arme : un parasite du cerveau qu'il a découvert en Afrique, version moderne de la lobotomie. Il pousse même le vice à s'appliquer le traitement à lui-même. Avait-il prévu que ça tournerait mal ? Que certains de ses "patients" meurent semble logique puisque cela signifie qu'ils ont de trop de désirs et de pulsions qu'ils ne peuvent contrôler. Cependant, une épidémie va se déclarer et les moustiques vecteurs du parasite, eux, ne feront pas le tri.
D'un autre côté, un duo d'inspecteurs pas commun est chargé d'enquêter sur le problème. Ce genre de personnages est absent de Duds Hunt. L'action de Masaaki Mizuno serait-elle plus répréhensible que celle de Chihiro ? Les volumes suivants répondront peut-être à cette question.

Côté graphisme, le style de Tetsuya Tsutsui est égal à lui-même : fin, précis, détaillé tout en conservant une certaine aération et un grand dynamisme. L'organisation et l'enchaînement des cases sont simples.

Manhole, tout en ayant un sujet de départ semblable à Duds Hunt, est encore plus d'actualité de par son traitement puisque nous sommes de plus en plus confrontés à des pandémies toujours plus virulentes et étendues (ce sujet est cependant mieux traité dans Emerging puisque toute l'histoire est centrée sur une épidémie d'un genre nouveau).


Note : 16.

lecture : volume 1

Yadana

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