Role Playing Girl est la deuxième publication des éditions Ki-oon. Il s'agit d'un one-shot qui sera suivi de son pendant début 2005 :
Role Playing Guy. Les deux histoires sont basées sur l'acronyme RPG qui veut dire initialement Role Playing Game
(jeu de rôle).
Côté technique, la qualité de
RPGirl est équivalente à celle d'
Element Line, premier titre de l'éditeur.
Les trames passent bien, l'impression et le découpage des pages sont de bonne qualité.
Là encore, l'éditeur a travaillé en collaboration avec l'auteur, Kome Akita : couverture inédite pour la France et mot d'auteur pour l'occasion.
Une chose que je n'avais pas soulignée pour
Element Line et qui est reproduite pour ce titre, c'est le choix de l'éditeur à propos des onomatopées : elles sont laissées telles quelles, ne sont ni traduites en note, ni remplacées par l'onomatopée française équivalente. La question de la traduction des onomatopées fait couler beaucoup d'encre et divise les fans. Personnellement, je préfère quand elles sont traduites et remplacées par leurs équivalents français. Cela permet de se plonger dans l'ambiance. Mais l'art de l'onomatopée n'est pas aisé.
L'histoire est traitée sur un ton léger et humouristique. Et cela convient très bien.
Les personnages sont très stéréotypés, et certains rôlistes et joueurs de RPG peuvent facilement s'identifier aux personnages. En effet, quel joueur n'a jamais été attiré par l'appât du gain ? Il y a aussi le personnage qui n'a pas de bol et qui se fait systématiquement tuer
(Welldone), le personnage opportuniste
(Salt), le personnage loyal et brillant
(Burn)... Et bien sûr, le méchant qui n'est autre qu'un ancien gentil qui a mal tourné.
Un one-shot sympathique, cependant, il y a comme un goût de trop peu. L'histoire mériterait d'être plus développée. Le combat final est trop court à mon goût. Espérons que le one-shot associé
Role Playing Guy, qui relate l'histoire du précédent héros, comblera ce manque.
Côté graphisme, les dessins sont mignons. J'aime beaucoup les changements de vêtements
(exemple). A noter : pour renforcer le côté humoristique, il y a une utilisation régulière de SD et de visages aux expressions très marquées. Les monstres sont vraiment terribles
(exemple). Mention spéciale pour les espèces de blobs ^^.
Niveau mise en page des cases, elle est relativement régulière mais on retrouve très souvent des cases décalées, des personnages qui débordent sur les cases adjacentes. Cela sert le déroulement de l'action et met en valeur quelques éléments comme l'expression de Medium après avoir reçu un "ice lance" sur le nez ou encore présenter un personnage des pieds à la tête.
Pour conclure, une histoire agréable mais qui mériterait d'être plus développée. J'attends de lire le one-shot
Role Playing Guy pour voir si les histoires se complètent.
Note : 14.
