Déclic amoureux est un one-shot shôjo de Mari Okazaki, auteur découverte par Akata.
Au niveau adaptation, c'est du bon travail. Les trames sont propres, l'impression est nette et pas trop sombre, le découpage est correct.
L'histoire est elle-même loin du shôjo avec des fleurs, des beaux mecs et des triangles amoureux.
Elle raconte la vie de quatre personnages et leurs relations. Leurs rapports vont leur permettre d'évoluer et de trouver leur motivation et leurs buts, de donner un sens à leur vie.
Ce one-shot traite de la relation entre le photographe et son art, ses méthodes, ses sources d'inspiration... Pour Maki, l'inspiration vient de ses amies et surtout de Yumi, naturelle et sensible, qui se livre à l'appareil. Pour Saï, la motivation c'était travailler avec Asaï. Son art s'est étiolé avec sa relation amoureuse. Après sa rencontre avec Maki, son envie de se mesurer à sa rivale va lui permettre de reprendre pied. Asaï est le perdant dans l'histoire. Il crée l'opportunité de rencontre entre les deux filles pour que Saï retrouve sa passion pour la photo. C'est une intervention très égoïste
(il veut reprendre son ancienne relation avec elle).
Le récit est servi par un graphisme intéressant. Je le trouve cependant inégal. Le dessin est parfois mignon mais certains visages sont difformes : certains profils sont bizarres, Yumi a des lèvres pulpeuses beaucoup trop volumineuses (
extrait).
Ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est la mise en page très photographique :
extrait 1,
extrait 2,
extrait 3. Les cases sont comme des photos, des cadres. Le découpage rend la narration vivante et donne l'impression au lecteur de prendre les personnages en photo tout en mettant en relief leurs sentiments.
En conclusion, un premier one-shot plein de promesses qui dresse le portrait de trois jeunes femmes. Rendez-vous pour le prochain one-shot qui sortira en ce mois de novembre
B'X.
Note : 14.
