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Métaphysique des tubes : 3 Avis

Amélie Nothomb nous raconte sa petite enfance de 0 à 3 ans, selon elle, en mettant à sa sauce totalement mégalo ce qu'on lui a rapporté sur cette période. Elle passe ainsi les trois premières années de sa vie au Japon où son père travaille comme consul à l'ambassade de Belgique. Elle garde d'ailleurs un très grand attachement au Japon et à sa culture.
Le tout début du livre est délectable. Pendant trois pages, on croirait lire une sorte de genèse. "Au commencement, il n'y avait rien. Et ce rien n'était ni vide ni vague : il n'appelait rien d'autre que lui-même. Et Dieu vit que cela était bon. Pour rien au monde il n'eût créé quoi que ce fût. Le rien faisait mieux que lui convenir : il le comblait."
Dieu est d'abord un tube (d'où le titre singulier pour une autobiographie Métaphysique des tubes) puis évolue. Cette comparaison iconoclaste doit en faire frémir certains. Par ce trait singulier, Amélie exprime comment elle perçoit sa petite enfance : car Dieu c'est Amélie.
Enfant-dieu, elle se considère comme le centre du monde et tout lui obéit. De découverte en découverte, elle intègre ce qui l'entoure à sa mythologie. Les rares éléments perturbateurs, comme la personne de Kashima-san, ne font que la renforcer dans ses idées.
Métaphysique des tubes est mon livre préféré d'Amélie Nothomb. Il n'y a pas de longueurs. La mégalomanie et l'excentricité flagrantes d'Amélie sont fascinantes dans ce livre. C'est à se demander d'ailleurs si les 3/4 ne sont pas totalement inventés, brodés sur quelques événements et souvenirs véridiques. Un régal.


Note : 16.

Yadana

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