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XIII

XIII : 3 Avis

Première impression :

XIII dérange, c'est le moins que l'on puisse dire. En particulier un habitué des FPS comme votre serviteur. Déjà, la bécane de course n'est pas obligatoire, ça change. Mais ce n'est pas la seule singularité de XIII. En premier lieu, les menus version cases de BD. Intéressant, mais pour un jeu sorti avec le logo de Dargaud, c'est pas vraiment une surprise. Et puis, on lance le jeu lui-même... Et là : ARRRRGGGHHH ! Vous, lanneur habitué, joueur invétéré ou spécialiste de la console, vous allez hurler comme je l'ai fait dans la première scène version "Roman photo" animée à la truelle.

Niveau Matériel :

J'ai testé le jeu sur un Intel Pentium 4 2.8 Ghz, équipé de 1024 Mo de RAM et d'une carte vidéo ATI Radeon 9600 XT TDV à 128 Mo DDR dédié. Première remarque, ma voiture de course n'a pas eu besoin de pousser les rapports pour réussir à faire tourner le petiot ! En version claire, vous n'avez pas besoin d'une machine de compétition, le 1.2 Ghz du petit frère suffira amplement. Sur le disque, y'a rien donc, le minimum syndical sera de 120 Mo pour le faire fonctionner. Mais, attention, il prendra la bagatelle de 2.5 Go si vous faites une installation complète, qui n'aura lieu d'être que si vous avez oublié de mettre un CD-ROM au dessus du x2 sur votre machine. Le jeu demandera quand même les CDs au fur et à mesure. Remarque pour les concepteurs, les protections anti-piratage, c'est bien mais c'est limite saoulant toaster pendant que vous êtes en train de jouer, surtout sur 4 CDs. Le DVD était aussi une bonne option.

Il est à remarquer aussi que XIII est le seul jeu actuel que je connaisse qui vous permet de regarder une vidéo en même temps. Non pas qu'il soit rasant à ce point, mais bien que la carte vidéo standard actuelle du marché risque de s'ennuyer ferme.

Niveau Gameplay :

Vous cherchez du réalisme ? Sortez de suite de cette chronik ! XIII est une adaptation de BD, pas depuis une BD ou à partir d'une BD, c'est une BD. Au premier abord, ça peut choquer, mais on se fait vite aux petites cases qui apparaissent à l'écran pour vous donner des indications sur ce qui va vous arriver par la suite. On s'habitue aussi aux onomatopées dessinées version "Toons" sur l'écran. L'intéressant c'est que je n'ai jamais été gêné ni par les cases, ni par les onomatopées pendant le jeu.

Le jeu se déroule à la première personne et le surlignage noir qui entoure les personnages et les adversaires vous permet de facilement repérer vos ennemis. Ce qui ne les empêche pas d'être agressifs, violents et méchants.

Il faut bien trouver une critique à ce type d'animation, et la voici. La mort des ennemis est dessinée dans des cases dans le haut de votre écran, on pourra émettre le regret d'avoir toujours la même scène dans ces cases. Les animations assez peu nombreuses rendent certaines scènes lassantes.

Le principe de jeu est de réussir un certain nombre de missions fixées en live pendant votre progression. C'est une bonne solution surtout qu'elles ont toujours une raison d'être scénaristique. Le reste est malheureusement trop classique, c'est un FPS, on pourra aussi remarquer que, contrairement à Rainbow Six, Ravenshield, les ennemis ne traînent pas de la jambe quand vous les avez déjà touchés et qu'ils ne donnent pas forcément assez rapidement l'alerte après une blessure. Le niveau de difficulté est toutefois assez bien choisi et facilement paramétrable dans les options. Certaines parties trop linéaires sont trop facilement assimilées à des puzzles qui bloquent la progression. Remarquez bien que ce ne sont pas des "épreuves d'adresse" ce qui relève un peu le niveau du jeu.

Le seul problème du Gameplay est l'impossibilité de passer les moments de cinématique, qui deviennent rapidement lourds au bout de la 3ème ou 4ème répétition. Toutefois, la panoplie d'armes et la fluidité des déplacements sur une machine de bonne constitution fournissent un bon rapport général à ce jeu. Le score "horloge" est là de 12h42, ce qui est un bon rapport pour un jeu de ce type.

Niveau Scénario :

Attention, OUIIIIIIIII (deux en deux chroniks intéressant, on doit être sur la bonne voie)... Il y a un scénario, étonnant pour un FPS, nous, mécréant, habitué à l'intellectuel Quake III : Arena et bercé à l'Unreal Tournament 2003. Le scénario reprend celui de la BD, conspiration, espionnage, revirement de situation, changement de camp et imbroglio d'intrigues. C'est BONNNNN. Vous partez à la recherche de votre identité, vous cherchez à vous venger des autres numéros au nombre de XX, tous plus malades les uns que les autres avec le pompon pour le docteur psychiatre dans l'hôpital (no spoiler, vous comprendrez). La fin ne vous laissera d'ailleurs pas de marbre, vous verrez... La conclusion est : "la prochaine fois, je tire d'abord et je réfléchis ensuite, c'est la loi du FPS !"

Côté musique, ce n'est malheureusement pas un sommet. Les thèmes sont bien composés mais assez répétitifs, ce qui laisse un assez mauvais goût dans la bouche quand vous avez échoué 10 fois une même mission et que l'on vous repasse encore et encore le même thème en boucle.

Notation :

Technique : Moyen - trop étrange pour être considéré comme un hit
Gameplay : Bon - fluide et rapide, le nombre d'armes et de gadgets permettent de passer du bon temps
Graphisme : Moyen - le type BD est très déroutant au premier abord, mais devient vite prenant
Animation : Excellent - le FPS le plus fluide que j'ai vu, mais aussi le plus précis
Scénario : Excellent - merci M. Van Hamme
Musique : Faible - bons thèmes, mais vraiment trop peu nombreux


Note : 14.

Nehwon

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