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Doom III

Doom III : 3 Avis

On dit « Chef, oui, Chef », bande de nazes... Et mon premier ordre, développeurs, c'est : « Arrêtez de faire des annonces quand vous n'êtes pas capable de tenir ! ».

Niveau Matériel :

J'ai testé le jeu sur un Intel Pentium 4 2.8c Ghz, équipé de 1024 Mo de RAM, d'une carte vidéo ATI Radeon 9600 XT TDV à 128 Mo DDR dédié.
Ce jeu est un monstre : 1.6 Go sur le dur, plus une place si conséquente en mémoire qu'il swappe sur le dur. Premier mauvais point, on dit « Chef, oui, Chef » et on ouvre un dictionnaire à l'article sur « Optimisation » Vous vous dites « c'est une installation complète. », parce que vous croyez qu'il y a d'autres solutions, vous ? Bon, allons-y...

Autre remarque, le packaging en DVD aurait certainement été intéressant pour les 3 fabuleux CD.

Niveau Gameplay :

La première impression est scotchante, le visuel est beau, le texturing superbe et l'animation fabuleuse... Mais saccadée... Bon, pas grave, on refait la configuration. On va virer l'antialiasing... Et là, deuxième choc, on est en 1024x768, et y'a pas d'antialiasing. Bien, on va réduire la qualité.

Bon, c'est un FPS, ça bouge bien, ça semble jouable. Commençons ! Une petite amorce de scénario, c'est agréable... Bon, on va suivre les ordres (mais on a pas le choix donc...), on récupère une arme de poing, le design est sympa, et elle ne bouche pas la visibilité à l'écran, mais ça fait déjà 15 bonnes minutes qu'on y est et c'est pas super action quand même. Les développeurs avaient peut-être raison après tout, c'est plus ambiance que les précédents. Et puis, PAF, rebondissement, l'environnement techno-industriel passe en mode gore-malsain... Ouais, un vrai Doom, on va en chier.

Puis, on change de salle et là : ARGH ! Où est la touche pour la flashlight, vous savez la touche qu'on ne configure jamais parce qu'elle ne sert à rien... On appuie sur et joie, une petite lumière avec un halo bleu-blanc fait la lumière sur la situation... Et PAF, un zombie... Vache, mon coeur... Bon, BoomBoom, platch... Et là, on prend la boite du jeu et on regarde, c'est bien marqué Doom III dessus, bon... Pourtant ça ressemble terriblement à Resident Evil. On savait que ce n'était pas à mettre entre toutes les mains, mais là... Continuons, on se casse quelques zombies et on apprend à jongler avec la lampe torche, la touche est suffisamment bien programmée pour revenir directement sur l'arme mais attention, votre marines n'a pas assez de neurones pour prendre et son arme et sa lampe... Apparition du premier Imp. Rhaaaaaaaa ! Bô ! Mais il ne faut pas le regarder de trop près, les griffes font mal... Bon, maintenant on est limite au niveau munitions, normal quoi... Jusque là... La porte coulissante s'ouvre et... Vous prenez un bon gros rush d'adrénaline, il y avait un Imp tapi derrière et il vient de vous sauter au visage... Heureusement, mon coeur est solide.

Et voilà ! Vous vous demandez certainement pourquoi je m'arrête là au niveau de la description... C'est assez simple. Vous avez déjà tout vu. Les décors sont superbes, le personnage est lent, mais il régit bien aux ordres, pas de problèmes pour gérer les quelques sauts qu'il faut effectuer. Rien à redire. Mais, c'est linéaire, c'est ennuyeux, c'est longuet, et ça ne surprend qu'une fois.

Bon point, les cinématiques sont intégrées au jeu, vous vous décorporez pour devenir une caméra extérieure le temps de faire le tour d'une situation stressante, en général l'arrivée d'un boss de « fin de niveau » ou l'ajout d'un "élément de scénario".

La difficulté est assez mal gérée, j'ai bien entendu commencé le jeu en mode « Recrue » c'est à dire le plus bas sur 4, il faut finir le jeu pour débloquer le niveau max au doux nom de « Nightmare ». Je pensais donc passer mon temps dans une petite balade de santé, mais... non... Pas parce qu'il y a une difficulté particulière au cours du jeu mais bien parce que les « monstres » de fin de séquence sont ingérables. Première séquence, la découverte de la vérité, que je ne me permettrai pas de spoiler, un combat s'engage en « enfer » avec un monstre gigantesque, faisant apparaître des choses immondes dans son dos en arrosant les environs de boules de plasma. Vous allez devoir recommencer encore et encore pour vous débarrasser de celui-là... Il restera le boss de fin de jeu... Attention, la technique s'approche du Benny Hill Power, le principe est de tourner autour en arrosant et en évitant les roquettes pour ne pas tomber dans la lave... A part cela, on s'ennuie.

Le concept du jeu m'a tellement déçu que j'avoue n'avoir pas tenté les niveaux de difficultés supérieures.

Le principe des récupérations de munition fait partie des bons points lassants du jeu. Vous avez un PDA qui permet de transférer les informations d'autres assistants personnels pour récupérer des codes de conteneurs, de portes ou des niveaux d'autorisation de passage de sécurité. L'activation est simple, on appuie sur la touche et le personnage amène le PDA dans son champ de vision. Le bon point c'est que c'est bien intégré au jeu, le mauvais c'est qu'il prend finalement tout l'écran et que vous êtes incapable de voir l'environnement donc, il faut faire ce type de consultation après avoir faire un nettoyage complet de la zone. Le souci, c'est que cette très bonne idée finit par tourner à la chasse au PDA, parce que « y'a plus de munitions disponibles ». Autre mauvais point, le scénario, nous y reviendrons en dessous, étant linéaire, certaines recherches de PDA deviennent bloquantes pour la poursuite du scénario et l'avancée dans le jeu. C'est un point commun avec les autres Doom remarquez.

Niveau Scénario :

Que de bonnes idées, mon dieu... Stephen King et Clive Barker en auraient fait un livre ou un film à mourir de trouille. Des recherches « pour une meilleure vie » qui tournent à la recherche militaire immonde, genre Le Fléau (Stephen King), une découverte archéologique extraterrestre dans le plus pur style Le Cinquième Elément (Luc Besson) et un docteur si malade qu'on pense instantanément à Réanimation (Howard Philip Lovecraft). Mais, parce qu'il y a un « mais », le scénario est aussi fin qu'un cheveu, il vous fallait aller plus loin, beaucoup plus loin... On aime les explications entre le scientifique, le fantastique et le mystique, mais on regrette qu'on ait oublié le scénario au moment de la réalisation...

Niveau Sonore :

J'avoue ne pas avoir noté la musique, hard rock et angoissante, pendant le jeu, c'est certainement le seul point de perfection de l'ensemble du jeu. Les sons, voix et bruits, sont prévus pour vous glacer le sang et ça fonctionne. C'est aussi une fabuleuse réussite d'intégration, jamais dérangeante, parfaitement moulée dans l'ambiance malsaine du jeu.

Notation :

Technique : Lamentable - le moteur formidable aurait mérité une optimisation correspondante, et ce n'est malheureusement pas le seul défaut
Gameplay : Faible - c'est sombre, et je ne parle pas de l'atmosphère, c'est tellement sombre que c'est abrutissant ; le jeu est tellement plein de longueurs que ça en devient assomment et répétitif
Graphisme : Excellent - il aurait mérité le fabuleux si les personnages avaient été finalisés
Animation : Excellent - si vous n'avez pas envie de pousser les détails
Scénario : Excellent - tellement desservi par un gameplay ennuyeux qu'il en devient fade
Musique : Excellent - y compris la bande son et les bruitages, parfaits ; même remarque qu'au-dessus


Note : 14.


PS : Coup de gueule général contre les développeurs de jeu, qui ne prévoient pas dans leurs plannings de développement une phase d'optimisation ! Je suis contre la course au surarmement. Utilisez donc les possibilités des machines qui vous sont données. La PSX3 est en développement alors que les ressources de la 2 sont à peine effleurées, les cartes de génération GeForce FX et ATI Radeon sont encore en vente alors que les jeux demandent déjà de la puissance de calcul supplémentaire, c'est désolant. Même si nous avons attendu Doom III pendant bien trop longtemps, nous aurions été nettement moins déçus si vous aviez mis un peu de temps sur le développement d'un gameplay original et sur une optimisation de pointe.

Nehwon

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