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Poèmes : Odalisque

Désespoir, je te dédie une nouvelle fois mes amours,
mais m'as-tu une seule fois avoué ton mépris ?
Je me sens affaiblie par tant d'animosité,
ces regards sans raison me rendent si insensible.
J'ai ce coeur fragile qui me pèse lourdement, son transport me paraît si inutile.
Malgré tout, j'ai la poitrine en feu et les yeux enivrés de tes baisers éphémères.
La nature m'a rendue égoïste et imparfaite,
je m'exile dès lors au tréfonds de mon ventre malade et bedonnant.
J'ai envie de magie dans ce monde si strict où paraître amorphe est passible de peine de mort.
J'ai besoin de ta magie, toi qui cognes sur les parois frêles de mon âme.
Je me tue, sinon visionnaire d'un amour neuf inventé par mon esprit désabusé
et je refoule mes perles anarchistes derrière mes paupières closes que tu as transpercées.
Velléité du destin qui se fait assassin, lorsque châtiée par les hommes, je m'empale sans vergogne pour te haïr.
Pourquoi oublier ce qui m'a fait doucement souffrir et exister ?
Je te maudis autant que je te blâme pour te garder à jamais prisonnier à l'intérieur de ma cage torturée.

Kei

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