Emouvant et terriblement dur, telles sont les premières idées qui me viennent à l'esprit.
La Liste de Schindler est un véritable documentaire sur ce que fut l'Holocauste. Le film est vraiment formidable, humain et d'une cruauté inimaginable. On y voit des scènes très dures à supporter, je pense notamment aux scènes lors de la destruction du ghetto de Cracovie, ou alors durant les travaux forcés dans le camp de concentration proche de Cracovie. En bref, avec 3h15 de film à tenir, je dois dire que c'est l'unique fois où j'ai accueilli l'entracte avec soulagement, tellement il était dur. Mais en même temps, le film est d'une humanité pas croyable. On voit la vie quotidienne de juifs sous l'occupation allemande avec leurs peines, leurs petites joies et leur indéniable optimisme. On se rend vraiment compte de ce que fut la dureté de cette période pour ces gens, même si on ne peut réellement imaginer ce qu'ils ont vécu.
Le personnage d'Oskar Schindler est mis en valeur durant tout le film, tant ses côtés positifs que négatifs. Durant presque 1h30 de film, on le voit avec des nazis, la belle vie, amassant des fortunes en exploitant la main d'oeuvre des camps de concentration. Mais en même temps, il reste humain et traite bien ses employés, refusant que les kapos interviennent dans le secteur de l'usine. Mais petit à petit, on sent que quelque chose change, qu'il évolue, qu'il ouvre les yeux sur la détresse humaine qu'il côtoie. Et il décide alors que cela changera. Jusqu'à la fin de la guerre, il va dépenser sans compter toute sa fortune pour sauver le millier de juifs qui travaille dans son usine. On le voit tiraillé par les remords, acharné à la besogne, volontaire comme personne, toutes ses forces et ses pensées tournées vers un seul but, sauver le maximum de monde de la barbarie nazie. Il sauvera plus d'un millier de personnes, finissant ruiné et vieilli avant l'heure. Pour son action durant la guerre, Schindler a reçu le titre de « Juste », la plus haute distinction morale d'Israël, qui récompense les hommes ayant fait preuve d'un profond sens de l'humanité et de la justice dans des périodes troubles
(pour plus d'informations, consultez ce lien Les "Justes parmi les nations").
Pour terminer, je me permettrais de conseiller à ceux qui le peuvent
(et qui ne l'ont pas encore fait) de visionner ce film, véritable témoignage de ces années troubles. A noter que pour ce film, Steven Spielberg a refusé son salaire, estimant, au vu du sujet du film, que ce serait un « salaire du sang »
(a bloody money).
Quiconque sauve une vie, c'est comme s'il avait sauvé le monde entier.
Note : 20.
(il les mérite largement)
