17 fois Cécile Cassard : 3 Avis

Au tout début, l'annonce d'une mort à travers Cécile fragile face au fantôme de son amour, mort... 17 fois Cécile, dix-sept portraits et états d'une seule et même personne. 17 fois Béatrice Dalle qui est décidément faite pour les rôles inclassables et limites déprimants. Cécile se noie donc et refait surface, elle semble renaître dans une ville étrangement surréaliste, où les gens assistent presque fascinés à l'éviscération d'un animal, où elle traverse un troupeau d'hommes en bleu... Cécile fait quelques rencontres. Plus sérieusement, on la voit petit à petit évoluer pour voir ses nouveaux amis s'éffrondrer.
Cependant il y a une énorme faiblesse au film, notamment que ce soit le premier film d'un écrivain, et cela se ressent car ce n'est pas un travail de cinéaste, le sujet est quelque peu plat et très "déjà vu". Le personnage de Béatrice Dalle en veuve perdue n'est pas vraiment crédible. Les personnages qui l'entourent sont les plus intéressants, notamment le rôle de Romain Duris en gay plein d'humeur et qui ne sait pas aimer.
Le film est long, on ne voit pas de véritable changement, on ne voit pas ce que le film apporte à Cécile, on ne voit presque rien, sinon que l'apprenti cinéaste a essayé de donner à son film une lumière esthétique, une étrangeté déconcertante et un peu lourde, ce qui est assez dommage car l'idée pouvait être approfondie de manière plus forte et donc moins "exposée".


Note : 9.