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Donnie Darko

Donnie Darko : 3 Avis

Alors que tout le monde se précipitait dans les salles obscurs pour aller visionner Astérix, Mission Cléopatre (no comment), on se dirige vers l'affiche la plus intriguante, où l'on voit un lapin bizarre géant, le ton est donné...
Un film principalement centré sur l'adolescence, sur fond de musique des années 80 (INXS, Tears for fears, Joy Division, Duran-Duran), un environnement banal, sauf que Donnie ne l'est pas du tout et on va s'apercevoir que personne ne l'est. On se pose beaucoup de questions pour ensuite se faire sa propre idée du film car la fin est trouble, c'est un film qui a l'air d'échapper même à son réalisateur-créateur, car le film a beaucoup de directions incontrolées (vu que c'est sa première réalisation). Disons qu'on a l'impression que l'auteur n'a pu arriver jusqu'au bout de toutes ses idées...
Cependant l'histoire est très bonne et orginale, il nous balade entre illusion et réalité, tout comme le ferait Lynch. Dès le début du film, on nous plonge dans un mal-être récurrent, lorsque le long panoramique sur une route nous montre Donnie couché sur le sol et hébété nous rappelle les personnages perdus des films lynchéens. Retour au puritanisme où la petite ville se met à adorer un gourou sous les traits de Swayze qui dit pouvoir régler tous les problèmes grâce à des bonniments tout à fait ridicules.
Le passage le plus génial est lorsque Donnie devant l'assistance va au micro et le traite d'antéchrist. On supprime les romans littéraires où certains mots "impurs" apparaissent, juste avant de se rendre compte que ce soi-disant gourou est un ... (je ne vais pas gâcher la suprise ^^).
C'est un film surprenant et mature (même si la fin nous laisse sur les dents) pour une première réalisation, dans la lignée des nouveaux réalisateurs comme Korinne, Fincher et Aronofsky. C'est une nouvelle expérience cinématographique loin des studios d'Hollywood, on s'attache à la schizophrénie de Donnie et à ces adolescents complètement annihilés par une banalité sans fin...
Première réalisation donc, avec quelques défauts (dommage), mais on apprécie facilement...


Note : 19.

Kei

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