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Ring

Ring : 3 Avis



Sublime c'est le mot, le premier film qui a réussi à m'effrayer et m'a empêché de fermer les yeux pendant plusieurs nuits, et cela fait vraiment vraiment plaisir. Inspiration de films de fantômes (yurei eiga) et des théâtres Nô, qui ont pour trame des contes chinois et des histoires de fantômes, si vous vous en rappeler, Sadako est un mélange de ces fantômes vu dans ces yurei eiga, femmes aux cheveux longs, simple robe blanche, flottant au dessus du sol... Cela donne la chair de poule. Cependant contraiment aux films terrifiants américains (voir les Screams et se tordre de rire) et même les films asiatiques (toujours les yurei eiga), Ring joue beaucoup avec les nerfs de ces spectateurs, pas d'effets énormes et retentissants, mais une atmosphère malsaine et oppressante, la musique joue beaucoup sur ces effets, la simplicité des notes, ces sons stridents et coupants, qui se renflent et ont l'air de vomir quelque chose de très sombre nous met déjà le coeur à zéro. Sans compter que Ring est une sorte de mélange entre contes et légendes de fantômes qui domine les croyances asiatiques et un monde moderne informatisé et dominé par l'image et la télévision. le paradoxe est clairement affiché, et je ne pense pas que cela soit une critique de la part de l'écrivain. Le film joue sa carte maîtresse (comme l'avait fait le Projet Blair Witch) c'est à dire suggérer l'horreur et nous l'étaler avec démesure pour impressioner un public fatigué d'effets bidons. Nous avons des photos figées sans raison, des bruits dont on ignore la source, des images tordues et surtout une petite fille dont on ne voit pas le visage mais dont on ressent milles malaises rien qu'en la regardant (ce qui vaut mieux qu'une scène d'éviscération classique) parce que l'on ressent le film au plus profond de sa chair. Pas de sang mais des visions atroces : Sadako qui sort du puits, une jolie femme devant un miroir, des yeux hallucinants, le fameux visionnement de la vidéo intriguante, l'homme avec la serviette sur la tête, tout ceci formaté dans une teinte lugubre, des images d'archives (ça marche toujours très bien)...
Et pour les fans de Ghost in the Shell, ils trouveront formidable la participation de Kenji Kawai.
Et pour finir, personne, personne n'oubliera jamais cette fin qui donne des cauchemars étourdissants et sans fin. Ce que je regrette un peu, c'est le jeu d'actrice un peu trop poussé de la jolie Reiko... Dommage.
Je conseille aussi Ring 0 et Ring 2 rien que pour le plaisir de revoir Sadako et frisonner encore...


Note : 19,50

Kei

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