La Guerre des Etoiles (ou Star Wars 1 ou Star Wars 4 ou A new hope, à vous de choisir).
30 ans... 30 ans que ce film est sorti, traumatisant toute une génération
(et même plusieurs autres), créant toute une mythologie, un culte dont l'intensité ne baisse toujours pas malgré la qualité relative de la seconde trilogie. La question qui brûle les lèvres est "pourquoi ?". Comment un film tourné avec seulement 9 millions de dollars (une misère même à l'époque), où un baril sifflotant et un mime engoncé dans un costume rigide proche du Magicien d'Oz tiennent le devant de la scène pendant la première demi-heure, continue à déchaîner les passions, alors que la plupart des énormes succès du cinéma cessent d'émouvoir au bout d'une dizaine d'années ?
La réponse, c'est que
La Guerre des étoiles reste un fantasme de cinéphage, le mix improbable de 70 ans de cinéma populaire américain (et asiatique). C'est à la fois, un film d'aventures, un film de cape et d'épée, un western, un film de guerre, un film de samouraï (regardez bien le casque de Dark Vador, le scénario s'inspire beaucoup de
La Forteresse cachée de Kurosawa), un sérial de science-fiction, un buddy movie et un film pour enfant. Soit une vraie malle aux trésors pour tous les enfants ayant grandi avec les écrans blancs et les images en cinémascope. Pas étonnant donc que tant de gens y trouvent leur compte et continuent à s'émerveiller à la vision de ce film.
Mais
La Guerre des Etoiles, ce n'est pas que ça. C'est aussi la plongée dans un univers totalement inédit comme rarement
(et d'ailleurs pratiquement jamais auparavant) le cinéma nous avait conviés. Si bien que les fans acharnés continuent à débattre sur le fonctionnement et les détails que le film ne présente finalement qu'avec parcimonie.
La Guerre des Etoiles, c'est aussi la mise en image du combat des activistes des sixties face à l'establishment, les étudiants révoltés transformés en rebelles et les autorités prenant le visage sinistre de l'Empire galactique. Et en conclusion, ce message d'espoir : pour triompher, comptez sur votre force intérieure.
Rarement le cinéma hollywoodien retrouvera une telle richesse.
