Demon Lover : 3 Avis

Clichés et paperasses sur le monde des affaires... Olivier Assayas nous montre sa vison d'une société abrutie par la "lèche" et le besoin de s'évaluer et d'être meilleur que l'autre, des coups bas et des haines cachées, l'hypocrisie règne.
Mais j'ai plutôt l'impression qu'Assayas a bossé sur deux films et qu'il a collé tout ça à l'arrache pour 2 heures de galère. Certes c'est exagéré, car la première heure est assez tranquille, le film se laisse regarder, on a l'impression que le réalisateur a voulu faire dans du grand Lynch et qu'il s'est un peu paumé. Rien de visionnaire sur le futur de l'audiovisuel malsain et son évolution déjà traitée par Cronenberg dans son génial Vidéodrome. Assayas nous bombarde d'images qu'il veut "controversées" et "choquantes" alors qu'elles sont sacrément périmées. On a l'impression que cela fait longtemps qu'il n'a plus jeté de coup d'oeil au net et que sa façon de traiter du snuff-movie entre "je montre, je montre pas" est franchement drôle. Pourtant le sujet il l'a, le scénario aussi, surtout les acteurs. Malgré tout, ils semblent tous mous, ils débitent les dialogues et semblent plus fatigués qu'autre chose. Les plans de montage ont l'air d'être faits à l'arrache, pire à la rustine, pour un film qui se voulait fulgurant, il passe mal dans l'estomac. On ne pourra retenir que la B.O. du film faite par Sonic Youth.
Deux heures dans le cursus de l'ennui plus que de révélation sur la hi-tech, pour une morale carrément bidon, et bien merci monsieur le visionnaire...


Note : 6.