Robert des noms propres : 3 Avis

Avec Robert des noms propres, Amélie Nothomb nous sert une biographie romancée (mais à quel point ?) d'une de ses amies.

Karma ?
Le point de départ de ce roman, c'est le karma. Plectrude, dont les parents ont eu une mort violente, sera-t-elle poursuivie par le même karma sordide ? La mère a tué le père suite à une crise de folie et se suicide après la naissance de sa fille. C'est probablement ce qu'elle fait de plus sensé pour offrir une vie meilleure à Plectrude (quoi qu'on se demande, vu le nom qu'elle lui donne...).
On va suivre l'évolution de Plectrude dans une famille "normale", entourée d'amour. On peut dire que c'est un nouveau départ puisqu'étant bébé, elle ne peut pas avoir vraiment de souvenir de ses vrais parents. Est-ce que ses souvenirs in utero de nourrisson sont ancrés dans son inconscient et vont influencer sa vie ?
Effectivement, Plectrude est une petite fille pas comme les autres. Elle est fascinée par la mort. Elle torture son corps pour vivre le rêve d'une autre (être ballerine) et finit telle une morte-vivante, adolescente squelettique. Jusqu'à ce que le rêve se brise parce qu'elle a poussé son corps trop loin. Et vient le temps de la reprise de confiance en soi et de la reconversion, cette fois-ci en connaissant la vérité et sans l'amour de sa mère adoptive qui finit par la rejeter.

Bio romancée
Robert des noms propres c'est la vie romancée de la chanteuse RoBERT. Comme je le disais dans l'introduction de cet avis, romancée jusqu'à quel point, ça je ne le sais pas. Et comme l'auteur est maître dans l'exagération, difficile de faire la part entre vérité et fiction.

Fin inutile
Si la lecture est très agréable, les 3 dernières pages gâchent un peu tout. Amélie Nothomb en fait trop et c'est too much. Cette fin est dispensable. Arrêtez-vous à la page 187 (édition Le Livre de Poche) pour éviter la déception qui laisse un désagréable goût d'amertume.

Pour conclure, Robert des noms propres est une lecture palpitante si on excepte la fin.


Note : 14.