Le Sabotage amoureux : 3 Avis

Dans Le Sabotage amoureux, Amélie Nothomb nous décrit à sa façon sa vie de 1972 à 1975 dans le ghetto chinois pour les diplomates et leur famille.
L'ambiance est assez différente de celle de Métaphysique des tubes, écrit plus tard mais racontant sa petite enfance jusqu'à 5 ans (voir la chronik correspondante). Déjà le récit n'est pas complètement centré sur le personnage d'Amélie. Elle ne se prend plus pour Dieu mais quand même pour quelqu'un d'important et elle en est très fière. Le jour où elle voit Elena pour la première fois, elle se sent dépassée, éblouie. Elena est si formidable qu'Amélie ne peut s'empêcher de l'aimer : "elle était la plus belle, donc je l'aimais, donc elle devenait le centre du monde". Elle va connaître les affres du premier amour, la souffrance d'être ignorée. Et quand elle va enfin attirer l'attention d'Elena, elle va tout faire rater, elle va tout saboter (une des explications du titre).
Le Sabotage amoureux est une histoire pétillante, fantaisiste, probablement moins imaginaire que Métaphysique des tubes (j'entends par là "plus proche de la vérité").
C'est une histoire d'amour d'enfant comme ça arrive à tout le monde. Et le plus amusant, c'est que cette histoire d'amour pourrait très bien être une histoire d'adultes. D'ailleurs, les enfants ne font que copier le monde des adultes, que pourtant ils détestent. Sur un coup de tête, ils décident que la fin de la seconde guerre mondiale a été bâclée et qu'il faut tout recommencer. Et nous voilà partis pour une sorte de "guerre des boutons" avec les moyens du bord. On se dit finalement que les enfants sont vraiments odieux ^^.


Note : 15.